La pluie ne change rien au désir – Véronique Olmi
Au début, j’ai trouvé cette écriture légèrement fade. Le premier mot qui me vient à l’esprit est blanche, une écriture blanche, et encore, ce n’est pas tout à fait ça. Il y a des écritures dites blanches qui sont intéressantes, je pense à celle de Marguerite Duras, parfois. Mais ici c’est encore différent. Le style m’a paru carrément… transparent. Mon esprit glissait sur les lignes sans jamais s’attacher. Cet homme et cette femme font un tas de choses banales, décrites de manière assez commune. Je fus donc très déçu.
Mais vers la page 53 le récit à commencer (enfin) à prendre des couleurs :
“Elle pissa quand même. Puisque maintenant elle était là”
Ah tout de même, un peu de jaune… Il faut attendre encore quelques pages pour que le coloriage s’accentue :
“Elle sentit ses doigts sur son cul, l’habileté de ses doigts à faire glisser son string…”
“Il mordit son cou fort, longtemps, et fit entrer sa verge dans son vagin”
Ça devient profond tout à coup ! Je dois réviser ma première impression, “la pluie ne change rien au désir” est un livre haut en couleurs, fauve, dense… Mais en ce qui me concerne je n’ai pas été touché. Cette histoire charnelle m’a semblé insipide au regard du monde actuel. En 1960, peut-être… Du sexe du sexe… on en a plein le cul finalement !
Globalement je n’ai été séduit par la façon de conter l’histoire. Il m’a semblé que l’auteur ne savait pas où aller et n’avait pas les idées claires… C’est bien d’écrire sur le moment, mais il faut dormir, aussi.
La pluie ne change rien au désir – Véronique Olmi- Grasset / le livre de poche