Lettre à Patrick Cauvin alias Claude Klotz (6 octobre 1932 – 16 août 2010)
Claude,
Voilà un an déjà.
Un an et c’est pour toujours.
Tu es parti comme ça, sans crier gare, nous laissant orphelins de ton amitié, de ton Amour.
Je ne sais pas si cela va te plaire, mais je publie ce portrait sentimental dans un site qui se nomme Livrogne. Cela te fait sourire ? Tu dois te dire “je n’en attendais pas moins d’un hindou catalan qui lit l’Humanité tout en ronflant comme toutes les usines de Barcelone!” (cf. Huit Jours en été).
Depuis quelques temps tu te promènes dans mes rêves, me taquinant dans les moments les plus inopportuns. Et cela t’amuse! Alors finalement j’ai pris mes pastels et te voilà, en couleurs et sans lunettes…. Je suppose que maintenant tu n’en as plus besoin. Il n’y a pas de flou dans l’infini.
Tu te rends compte : en presque quarante ans d’Amitié je ne t’ai écrit que deux ou trois lettres (dont celle-ci), et c’est le second portrait que je fais de toi. Et de plus j’ai de longues conversations avec toi… ce qui n’est pas nouveau.
J’arrête ici, car je vais devenir sentimental.
Ce sera pour plus tard. Pour l’instant je garde pour moi les “Je me souviens”. Tu as dit “égoïste?” Mais non. tout simplement pudique.
J’espère que d’ici peu une nuée d’extra-strong au format a-4 remplis de ton écriture patte-de-mouche va pleuvoir au ciel de l’édition et que tu nous donneras de tes nouvelles.
“Per sempre”, comme on dit en catalan.
Jordi Viusà
Article publié le 16 août 2011 dans la catégorie
Portraits
Un de ces livres qu’on a du mal à résumer. Dont il est difficile de parler, tout simplement. Ce qui est parfois mauvais signe… J’aime résumer un livre à ma manière, selon mes impressions. Mais j’avoue rester perplexe. Allons, courage. Pour m’aider, à titre exceptionnel, je recopierai la présentation de l’éditeur :
“Dans ce recueil de quatorze nouvelles, l´émotion de l´écriture et le rythme envoûtant de Vivianne Forrester nous happent aussitôt dans la chair du récit.”
Me voilà bien avancé ! A-t-on déjà vu quatrième de couverture aussi conne courte, banale, et insipide ? J’en suis donc réduit à gloser au sujet de ce recueil de ‘nouvelles’. Le mot ‘nouvelles’ en soi me fait frémir, tant les auteurs et les éditeurs français l’ont utilisé sans vergogne, pour fourguer leurs fonds de tiroir, le plus souvent. Cependant, ce bouquin ne semble pas fait de bouts de ficelles et de déchets, tels qu’en laisse derrière lui tout écrivain de longue date. Il semble composé, rédigé avec soin. Et même beaucoup de soin…
L’écriture est, il faut bien le reconnaitre, méticuleuse, détaillée, elle fleure la composition, la recherche, l’alignement de mots, la rédaction, l’architecturation, la fabrication.
“Mais seuls m’envahissent ces tourbillons verts et le vide plus haut, et ces événements que l’on appelle montagnes”
“Au théâtre, la présence d’une peau sous le taffetas, l’espace entre cette peau, l’étoffe et le décor, peuvent-ils s’énoncer?”
“Nous fumions, faiseurs d’histoires, enterreurs, causeurs, partageant avec les abeilles, machinalement, ce monde. Pourquoi mourir ? L’herbe était chaude. Et ces deux-là, parmi les tombes, s’étaient enlacés, apaisant le désordre.”
Un glossaire explicatif serait utile, voire une traduction en français. Mais il est vrai que la littérature, c’est comme la grande musique, elle se suffit à soi. Et si les mélomanes ne la comprennent pas, qu’importe. L’artiste s’arroge toutes les libertés, même celle d’emmerder son public. Surtout quand il acquiert de la renommée.
Cette œuvre littéraire donnera, sans aucun doute, à certains lecteurs un plaisir, mais plus réfléchi que tactile ou émotif. Oserais-je dire, masochiste, voire, oui j’ose, masturbatoire de neurones. Ça parle de quoi au juste ? De sujets forts divers… De théâtre, de la Shoah, d’exils, de destinées, de douleur. On devine, plus qu’on ressent, beaucoup d’émotions fortes, discrètes, larvées, cachées derrière quelques afféteries, effets et sauts de points de vue. Un peu trop. Dommage…
“La Zitruve. Inaccessible. Écarterais-je les jambes, dévoilerais-je entre ses cuisses un gouffre, elle y disparaitrait.”
“Ne pas l’entendre annoncer le silence de l’autre”
Dans la fureur glaciale de Viviane Forrester. Éditions Gallimard.
Date de parution : 3/03/2011
Article publié par Noann le 13 août 2011 dans la catégorie
vin de table
Depuis la mort de son époux, Mamoune vit recluse dans sa maison de campagne. Une paysanne sans histoire, simple, aimée de tous, réservée. Elle est vêtue hiver comme été de vêtements chauds qui exhalent un doux parfum de guimauve.
Elle n’a pas de bagage intellectuel. Certes, c’est ce que tout le monde imagine … Pour tous, Mamoune est une vielle dame généreuse, la grand-mère que chacun d’entre nous rêve d’avoir …
Un jour, elle fait une chute et se retrouve tributaire du bon vouloir de ses enfants pour la soutenir et l’aider. Ceux-ci n’ont qu’une seule idée en tête : la placer dans une maison de retraite … Seule Jade, sa petite-fille trentenaire, plus attachée à elle que les autres, décide de lui éviter la maison de retraite, le mouroir. Elle l’emmène avec elle, bien déterminée à lui offrir un autre avenir que celui des couloirs qui embaument la soupe aux pois et la naphtaline.
Au fil de leur escapade, Mamoune ne tarde pas à divulguer à sa petite-fille qu’elle a passé sa vie à se claquemurer, s’adonnant à sa passion pour la lecture … Et la bible, les magazines idiots, les livres de concierge lui ont servi de subterfuge, lui laissant alors le bonheur de dévorer des centaines d’ouvrages littéraires. Au brouhaha des soirées entre amis, elle a préféré se réfugier dans le silence des livres et humer le doux parfum de chaque page tournée.
Le récit se déroule doucement, sans anicroche, tout en émotion et en tendresse. L’auteur use et abuse des mots forts et émouvants comme elle le fait de coutume dans ses romans …
Cependant la fin inattendue donne un goût de noirceur à cette histoire où tout était beau, serein, touchant … Et déçoit le lecteur qui s’attend à un message plus chaleureux, plus lumineux …
Frédérique Deghelt est un auteur que j’apprécie, qui m’a donné souvent de beaux moments de lecture. Cette fois, je reste dubitative …
La grand-mère de Jade de Frédérique Deghelt, Éditions Actes sud/ J’ai Lu.
Date de parution : 05/01/2009
Article publié par Catherine le 10 août 2011 dans la catégorie
Cru bourgeois
Ce roman répond à une question que se posent beaucoup d’occidentaux : Comment un jeune homme peut-il être assez con fou pour se faire kamikaze ? Comment peut-on se sacrifier, mais aussi, comment un pays peut-il sacrifier ses meilleurs éléments ?
Kosaburo 1945, comme le titre l’indique, se passe au Japon, dans les dernier instants de la guerre. L’empire du soleil levant est exsangue. Partout ailleurs, la guerre s’est achevée. Mais l’empereur refuse de capituler. Pour les américains, cette résistance est une hérésie, pire, un affront. Ils n’ont rien compris. Pour les Japonais, c’est juste un respect de leur tradition et de leur code d’honneur. Cette méprise conduira au largage des deux seules bombes atomiques jamais utilisées contre des civils. Le 15 août, par la force des choses, l’empereur capitule enfin.
Kosaburo, c’est un jeune gars choisi pour accomplir une mission kamikaze, ce qu’il fera avec dignité. Mitsuko, elle, n’a pas été désignée. Elle remplace son frère qui s’est enfui dans un monastère, pour échapper à son sort. Mitsuko a honte. Son frère déserteur, c’est une tragédie pour la famille, une insulte à son pays, qu’il faut laver. Elle apprend le pilotage, devient une des meilleurs pilotes, et malgré ses capacités, elle sera désignée pour faire partie d’un commando suicide, un baroud d’honneur, juste sur la fin des hostilités mondiales.
La grande force de ce roman est de créer une ambiance où on est immédiatement plongé. Le lecteur voit comme s’il y était ces petits nippons à la fois pleins de bravoure et transits de peur, il les voit assister muets à la cérémonie d’adieu, et rire jaune, c’est le cas de le dire, devant un verre de saké, à l’honneur de l’empire. Il assiste impuissant à la chute de leurs chasseurs sur les bombardiers ennemis. Roman à la fois intimiste et réaliste, Kosaburo 1945 montre aussi les pensées de Mitsuko, qui est la narratrice, et l’on ressent alors une certaine compréhension, voire une empathie, pour ces malheureux, emberlificotés dans un destin auquel ils croient. La fin est extrêmement triste, et inattendue. Et puis l’auteur ajoute une petite note personnelle, une analogie avec sa famille, qui donne une dimension supérieure au livre. C’est extrêmement prenant, convaincant. Et aussi très sombre. Une jolie écriture sobre pour cette auteure namuroise.
Personne ne regardait personne : ni le sergent instructeur ses recrues, ni les recrues les autres appelés. Au bout d’un certain temps, ma curiosité fut la plus forte ; j’avais levé les yeux sur ceux qui seraient désormais mes compagnons : sur leur visage, pas l’ombre d’un sourire ; les expressions disaient clairement que ces futurs pilotes étaient comme moi, “contraints à être volontaires”.
Kosaburo 1945 de Nicole Roland. Éditions Actes sud.
Date de parution : 02/02/2011
Article publié par Noann le 1 août 2011 dans la catégorie
Grand vin
Julie a 23 ans, vit dans un HLM de banlieue et élève seule Théo, son fils de 4 ans. Grâce au soutien de ses parents et des aides sociales, elle survit tant bien que mal aux aléas du quotidien.
Un jour, elle croise le chemin de David et tombe rapidement sous son charme.
Une aubaine se dit-elle … Une nouvelle vie, plus riante, des jours meilleurs, un repère pour son fils, un homme qui partage sa couette et, puisque David peut s’occuper de Théo, elle entrevoit la possibilité d’un nouvel emploi dans une parfumerie, après avoir suivi une formation.
A David, elle racontera que le père de Théo est parti pour d’autres yeux. Elle ira même jusqu’à le pardonner… De l’homme qui a abandonné femme et enfant, il devient aventurier, globe-trotter, avec un grand besoin de liberté…
Auprès de David, elle revit, connaît une douce quiétude, un bonheur inespéré… Elle oublie peu à peu la grisaille de ses journées de banlieue, les lendemains difficiles. Certes… Mais derrière le prince charmant se cache un homme égrillard, cru voire violent parfois.
Un pamphlet social vibrant qui dépeint les affres d’une jeune femme ordinaire en perdition, une femme à qui la vie n’a pas fait de cadeau si ce n’est son fils, une femme confrontée à un engrenage dont elle peine à sortir.
L’auteur livre avec précaution et délicatesse un court récit cocasse et déchirant sur les hasards d’une vie de banlieue. Entre témoignage et divagations, nous suivons une ménagère sans histoire qui se trouve aux confins de deux destins sans savoir à quel saint se vouer.
Voici un petit livre léger et fort à la fois, réaliste, plein de messages… sans toutefois tomber sous le joug des clichés à deux sous.
Émouvant … mais coriace aussi.
Appartement 24, de Gaëlle Guernalec-Levy, Éditions François Bourin.
Date de parution : 10/03/2011
Article publié par Catherine le 27 juillet 2011 dans la catégorie
Cru bourgeois
L’histoire se déroule en 1945 à Java, petite île bien connue – au moins de nom – de l’actuelle Indonésie, alors appelée Insulinde. A cette époque, comme bon nombre de territoires de cette région, Java est occupée par les colons, présentement les Hollandais. Il n’y fait pas bon vivre… La seconde guerre se termine – on a tendance à oublier qu’elle a fait des ravages dans cette partie du globe. Les Japonais quittent le pays progressivement, mais laissent une lande ravagée, terrorisée. Les Hollandais quant à eux tentent de garder la mainmise sur ce territoire, cependant, une guerre de quatre ans, menée par le sultan Hamengku Buwono IX conduira à l’indépendance et à la création de la république d’Indonésie.
Dans ce contexte mouvementé, un jeune garçon, Izak, se croit investi d’une mission particulière. Il a conclu un serment avec Njonja. Celle-ci lui a prédit une brillante carrière de musicien. Il a les doigts profilés pour le piano, a-t-elle assuré. Mais elle l’a aussi chargé d’une mission : veiller sur un piano. Appartenant autrefois à la maison qu’Izak aimait, l’instrument a disparu. Izak n’hésite pas, pour respecter son serment, à laisser tomber sa famille et à partir à sa recherche dans cette île broussailleuse, fréquentée par toute sorte d’individus louches, soldats, rescapés, factions de toutes obédiences. C’est le début d’un long périple.
Ce roman recrée avec soin une atmosphère prenante dans un décor à la fois paradisiaque et chamboulé. Le lecteur suit la quête du jeune garçon en cheminant avec lui dans ses pensées, sa façon à lui d’intérioriser avec son âme de gamin, de percevoir le monde qui l’entoure, tantôt hostile tantôt bienveillant, mais toujours étrange. Ambiance tropicale sur fond de tensions guerrières. Toutefois le récit est tout de même assez factuel. Le roman aurait pu gagner des dimensions multiples, dans ce contexte géopolitique mouvementé, mais on n’apprendra pas grand chose sur cette époque et cette région, qui reste en toile de fond. Il reste centré sur les rapports entre la garçon et le monde extérieur.
Quant à l’écriture, elle semble quelque peu chamboulée par une traduction trop littérale du néerlandais, langue logique, vers le français, plus latin. Mais peut-on traduire sans la travestir une œuvre entre deux langues si différentes? La version originale a probablement perdu une partie de son charme. C’est donc certainement un bon roman en version originale, qui souffre de la traduction, comme un oiseau tropical perdrait quelques couleurs dans une cage. Il reste néanmoins de fort beaux passages…
“Il est convaincu que la musique se cache partout. Toutes les choses ont leur timbre, leur sonorité propre. A l’intérieur de chacune se trouve un son qui attend discrètement le moment d’être émis. Il suffit de bien écouter : tout ce qui est touché se fait entendre. Tout ce qu’on entend a été touché.
Soudain il craint que la musique ne soit déjà là sans qu’il puisse la comprendre, que les sons auquel il prête attention ne soient pas les bons, qu’il perçoive uniquement les bruits détachés, le tintamarre que fait la pluie.”
Izak de P.F. Thomése. Éditions Actes sud
Date de parution : 28/05/2011
Article publié par Noann le 24 juillet 2011 dans la catégorie
vin de table
Ce vendredi soir-là, Miriam n’est pas rentrée de l’école. Ses parents sont désespérés et mettent tout en œuvre pour la retrouver … mais en vain. Marjorie, dix ans, la petite sœur de Miriam, éprouve d’abord un soulagement … La mort de la sœur aînée fait naître en elle des sentiments violents, voire sordides, une sorte de satisfaction même …
Hors d’état de nuire la grande sœur modèle, musicienne hyper douée …
Peu après Marjorie est envoyée chez sa tante Ilse, qui vit seule dans une grande maison en bord de mer. Auprès d’elle, ses sentiments de violence s’estompent quelque peu. Elle trouve la force de parler de sa haine intérieure, de son trouble, de cette jalousie latente qu’elle entretenait vis-à-vis de sa sœur aînée, de ce chagrin qu’elle ne ressent pas.
Ce récit est un consommé d’émotions … larvées, d’échanges boiteux, de sarcasmes, de boutades qui n’amusent personne …
Tout relève du silence, mais un silence pesant, duquel le lecteur sort à la fois dégoûté et envoûté …
D’aucuns donneront sans doute crédit au personnage de Marjorie, lui trouvant un côté émouvant, délicat même …
Pour ma part, j’ai eu du mal à m’accommoder de la froideur et de la lourdeur du récit et je n’ai pu, comme l’auteur l’y invite, rentrer dans la mémoire fissurée et meurtrie de Marjorie …
Je me bornerai donc à vous livrer un billet de lecture succinct …
Syster de Bengt Ohlsson, éditions Phébus
Date de parution : 14/04/2011
Article publié par Catherine le 19 juillet 2011 dans la catégorie
vin de table
Comment parler d’un livre aussi fouillé sans le travestir, le dénaturer, ou l’interpréter de façon trop personnelle ? “Souffle en mon cœur un vent de Patagonie” est un recueil… j’allais dire un recueil de nouvelles, mais s’agit-il de nouvelles ? Pas telles que d’autres écrivains les conçoivent, avec leur mouvement, trames, points d’orgues et leurs chutes. Je les appellerai plutôt des “textes”, seule manière de dénommer ces tranches de vie, d’histoire, de philosophie, de géographie, tous ces ingrédients associés avec brio et soin.
“souffle en mon cœur..” est beaucoup de choses à la fois, œuvre multiple qui va allègrement de la Patagonie (Argentine) où l’auteur a vécu ses plus jeunes années, à la Belgique pays d’adoption, en passant par Rome… Et d’une phrase à l’autre, nous voilà embarqués et chahutés d’un bout à l’autre du globe, mais aussi d’une époque à l’autre, depuis l’enfance et les souvenirs de l’auteur à une période plus récente. Nacho entrelace les personnes, les instants et les lieux, oui c’est cela, ce livre est plus qu’un recueil, c’est un entrelacs d’une infinité de choses et de gens, qui parlent et se répondent à travers décennies et continents. Toutefois, j’avais entendu son interview à la radio, et je m’attendais à un livre plus auto-biographique (et je m’étais dit : encore quelqu’un qui raconte sa vie). Et que nenni, l’auteur n’est point narcissique, et s’il nous parle de sa Patagonie natale, ce n’est pas pour nous encombrer l’esprit de vieux souvenirs personnels, mais pour nous donner toute la couleur chamarrée de ce pays lointain. S’il nous parle de son enfance, c’est pour donner du relief et du crédit à ses personnages truculents. “Souffle en moi…” semble faire à la fois des emprunts à la réalité et à la fiction, de sorte à utiliser la force de l’un et de l’autre, la puissance empirique du vécu et les possibilités imaginaires de la fiction.
“Comme en retour de cette offrande, le corps de la femme se met à frémir, puis à vibrer sous ses mains impérieuses, ses lèvres avides, sa langue impatiente. La femme s’étonne du plaisir qu’elle prend et s’y abandonne, sa peau réagit à chaque infime effleurement dont est est l’objet obsédant, à chaque délicieux câlin que le jeune amant prodigue avec application, ne voulant pas faillir à sa nouvelle tâche : le désir de l’autre lui semble tout à coup une priorité, et sa satisfaction, la sienne propre.”
Souffle en mon cœur un vent de Patagonie de Nacho Carranza. Le Castor astral
Date de parution : 03/03/2011
Article publié par Noann le 11 juillet 2011 dans la catégorie
Comestible ?