Comestible ?

Mon enfant de Berlin – Anne Wiazemsky

Mon enfant de Berlin est une chronique de la vie de Claire Mauriac, fille de l’écrivain, dans les mois autour de la libération. Le fait que ce livre fut écrit par la petite-fille de Mauriac donne à ce récit une valeur particulière. Cependant…

L’auteur s’appesantit sur des faits sans importance (pour nous – enfin pour moi) et passe sous silence ce qui aurait pu nous intéresser. On n’apprendra rien sur Mauriac même et ses activités politiques engagées (mais il est vrai que des biographies existent…), pas plus que sur celles de sa fille, par contre l’auteur ne cesse de nous bassiner avec les crises de foie et les migraines de Claire, ce qui en 1945 est de peu d’importance. Certains aspects sont survolés en Messerschmitt. Il semble que l’auteure se soit reposée sur sa notoriété et se soit fait plaisir, au détriment du lecteur…

Le ton m’a semblé parfois apitoyé… La guerre est en soi suffisamment affligeante et il est inutile d’ajouter du pathos au pathos. Les termes pénibles, triste, etc sont utilisés à profusion. L’écriture est simple à défaut d’être belle. Vocabulaire du niveau président de la République. On est loin des Bienveillantes, publié chez le même éditeur, aux antipodes même. Le récit m’a déçu par sa légèreté et ses atermoiements. Je me suis ennuyé pendant 200 pages.

Il reste que les lettres rédigées par Claire Mauriac à l’attention de ses parents pourraient avoir une valeur historique. Rien ne dit cependant qu’elles sont authentiques. Il m’a semblé que l’écriture était la même que celle du narrateur, dans ce cas elles seraient pure invention et diminueraient encore le crédit de l’ouvrage… Comme le reste elles sont peu détaillées et pourraient être sorties de lointains souvenirs.

Mon enfant de Berlin – Anne Wiazemsky. Éditions Gallimard

Article publié par Yves Rogne le 21 février 2010 dans la catégorie Comestible ?
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vin de table

Une année étrangère – Brigitte Giraud

Une histoire qui débute sur un quai de gare, par un hiver glacial. Laura, jeune Française de 17 ans, arrive en Allemagne comme fille au pair pour une mission de six mois. Dans cette famille d’accueil, elle doit combattre de grandes douleurs, d’abord la mort accidentelle de son jeune frère et le deuil d’une partie d’elle-même laissée à 1.000 km …

Avec une belle intensité de cœur et de regard, l’auteur nous entraîne dans un lent et fascinant suspense. Il n’y a guère d’action dans ce roman, tout y est larvé, suggestif. Il y règne une beauté mystérieuse, un souffle d’une rare intensité. A travers des mots justes, sans fard, l’auteur traduit les combats de la vie, la violence de ses aléas, la fragilité des individus et les effets délétères de la perte d’un proche, de l’âme qui est découpée en lambeaux, de la perte de ses essentiels repères.

Au fur et à mesure des informations discrètement livrées par l’auteur, on ressent l’ampleur du désarroi de Laura, l’atmosphère pesante qui se dégage au sein de la famille d’accueil, les non-dits, tout ce qui fait ressortir les points d’ombre des abîmes de son âme.

Mais peu à peu, le rythme du récit s’émousse et on se lasse de la lenteur qui s’installe et s’étire jusqu’à devenir soporifique …

De même, j’ai trouvé dommage que les thèmes de la maladie et du deuil ne soient traités qu’en surface, de manière fouillée.

“Une année étrangère” – Brigitte Giraud, Stock

Article publié par Catherine le 19 février 2010 dans la catégorie vin de table
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Premier Grand Cru Classé

La porte des enfers – Laurent Gaude

La mort et la vengeance…

Nous sommes en Italie du Sud.  Pippo a six ans lorsqu’il est victime, sous les yeux de son père, d’une balle perdue lors d’un échange entre deux bandes mafieuses. Nous sommes à Naples. Le père de l’enfant, Mattéo, va tout perdre : son fils, puis sa femme, Guiliana, terrassée par la douleur. Elle exige qu’il lui rende son enfant. Mattéo ne le peut pas. Elle s’en va.

L’errance de cet homme  désespéré l’amènera à croiser la route de deux personnages  pour le moins curieux, voire inquiétants. Le Professeur Provolone, passionné de mythologie,  et Don Mazerotti, un curé peu banal. Ils finiront par convaincre Mattéo que l’Enfer existe, qu’on peut y descendre et en revenir.

Une histoire a priori délirante. Pourtant, Laurent Gaudé entraine bel et bien le lecteur aux Enfers pendant près d’une quarantaine de pages. On sort de cette histoire légèrement troublé, avec l’espoir, peut-être, que la mort n’est pas irrémédiable.

On en sort aussi admiratif. La porte des enfers  est un excellent roman, palpitant, subtilement construit (même si l’ouverture est un peu déroutante), porté par des personnages solidement campés. L’auteur sait installer une ambiance convaincante y compris lorsqu’elle touche à l’impossible. L’écriture est talentueuse, c’est un régal… J’ai adoré.

la porte des enfersExtrait

« Je me suis longtemps appelé Filippo Scalfaro. Aujourd’hui, je reprends mon nom et le dis en entier : Filippo Scalfaro de Nittis. Depuis ce matin, au lever du jour, je suis plus vieux que mon père. Je me tiens debout dans la cuisine, face à la fenêtre. J’attends que le café finisse de passer. Le ventre me fait mal. C’était à prévoir. La journée sera dure aujourd’hui. Je me suis préparé un café au goût amer qui me tiendra de longues heures. Je vais avoir besoin de cela. À l’instant où le café commence à siffler, un avion décolle de l’aéroport de Capodichino et fait trembler l’air. Je le vois s’élever au dessus des immeubles. Un grand ventre plat de métal. Je me demande si l’avion va s’effondrer sur les milliers d’habitants qu’il survole, mais non, il s’extrait de sa propre lourdeur. Je coupe le feu de la gazinière. Je me passe de l’eau sur le visage. Mon père. Je pense à lui. Ce jour est le sien. Mon père – dont je parviens à peine à me rappeler le visage. Sa voix s’est effacée. Il me semble parfois me souvenir de quelques expressions – mais sont-ce vraiment les siennes ou les ai-je reconstruites, après toutes ces années, pour meubler le vide de son absence ? Au fond, je ne le connais qu’en me contemplant dans la glace. Il doit bien y avoir quelque chose de lui, là, dans la forme de mes yeux ou le dessin de mes pommettes. À partir d’aujourd’hui, je vais voir le visage qu’il aurait eu s’il lui avait été donné de vieillir. Je porte mon père en moi. Ce matin, aux aurores, je l’ai senti monter sur mes épaules comme un enfant. Il compte sur moi dorénavant. Tout va avoir lieu aujourd’hui. J’y travaille depuis si longtemps. »

La porte des enfers – Laurent Gaude

Article publié le 19 février 2010 dans la catégorie Premier Grand Cru Classé
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Cru bourgeois

L’homme qui ne savait pas dire non – Serge Joncour

“L’homme qui ne savait pas dire non” est l’histoire… l’histoire… Comment la décrire en quelques mots ? C’est l’histoire d’un homme qui ne savait pas dire non. Voilà tout. Un peu simpliste comme résumé, sans doute, mais c’est en (très) gros ce que j’ai retenu de ces presque 300 pages de prose.

L’idée de base est géniale, traitée avec talent, finesse, et humour. Cet homme qui ne savait pas dire non est une trouvaille. Il est confronté à des problèmes cocasses. Ses collègues en profitent, son patron en abuse. Le moindre acte du quotidien devient une épreuve. Il suit un atelier d’écriture pour tenter de retrouver l’usage de ce mot capital. Premier exercice : écrire mille mots, ou à défaut s’acquitter d’une amende d’un euro par mot manquant. Second exercice : le même avec deux mille mots… Toute une épopée philosophique…!

Serge Joncour a du talent et de la finesse, disais-je. Il nous emmène en bateau de Singapour à Vancouvert en passant par les Maldives, les haut-plateaux du Tibet et la tour de Pise. On voit du pays, mais quel trajet ! C’est un prosateur hors pair, qui pond des kilomètres de phrases pour nous convaincre, sans se départir de son flegme.

On peut être séduit par ce récit sophistiqué… Ou rester de marbre. Personnellement j’ai trouvé l’écriture un peu chargée. Les mille bonnes idées se perdent parfois dans davantage encore de développements qui n’atteignent pas toujours leur but, s’il en est un. Les dialogues sont un peu longs…

J’ai eu l’impression d’affronter un puzzle en 3D dont il manque des pièces, ou de voir un film de Lynch sans les images, de faire trois fois le tour du Sahara comme les Dupont-Dupond…

L’homme qui ne savait pas dire non – Serge Joncour. Éditions Flammarion

Article publié par Noann le 15 février 2010 dans la catégorie Cru bourgeois
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Comestible ?

Un léger passage à vide – Nicolas Rey

“Entre notre date de naissance et notre date de décès, il y a quelques moments dingues, des mauvaises passes et puis tout le reste. J’ai retiré tout le reste pour t’offrir rien que des moments dingues et des mauvaises passes. Et des moments dingues, aussi. Et des mauvaises passes. Et ainsi de suite. Bien à toi.”

Que ne fut pas mon ire d’avoir reçu d’une amie ce livre, elle qui connaît si bien les lectures qui m’émeuvent et celles qui me déçoivent … Est-ce le livre « tendance » qu’il faut avoir dans sa bibliothèque, ou est-ce un achat à la hâte après une journée de travail éprouvante ?

Avant de massacrer ce livre, j’ai pris un peu de recul pour l’attaquer de front en me donnant de bonnes raisons, en essayant de me persuader que l’autofiction pourrait offrir de beaux récits. Moult auteurs nous l’ont démontré … mais ici auteur, narrateur, héros se renvoient la balle vers une seule personne, l’auteur lui-même. On fait une grande boucle, on tourne autour et on refait une grande boucle dans l’autre sens pour se retrouver au même point … l’auteur.

Et de ce récit il n’émane qu’une littérature pauvre, négligée, sans émotion aucune. De ces bouts de phrase sans queue ni tête, surgit un personnage stupide, alcoolique, dégénéré qui débite des onomatopées au sujet de son état qui se dégrade, son addiction à la drogue, sa perte totale …

Les propos tenus à travers des dialogues décousus sont tellement benêts qu’on se demande si l’auteur ne se fiche pas de nous …

Il nous décrit de long en large sa perdition et se retranche pour ce faire derrière une logorrhée vulgaire, machiste, dénuée du moindre intérêt.

On a beau essayer de s’apitoyer sur le sort de l’auteur, dépressif, traversant une mauvaise passe, on ne cède pas à la compassion tant les mots pour traduire ce mal être sont mal choisis, dénués de la moindre émotion.

Un léger passage à vide est un plutôt un grand saut vers le néant. Et le néant littéraire aussi…

Peut-être l’auteur a-t-il trouvé dans l’écriture une façon de soulager sa peine …

Pour ma part j’ai été soulagée de refermer ce livre …

“Un léger passage à vide” – Nicolas Rey, Au Diable Vauvert, 5 janvier 2010

Article publié par Catherine le 12 février 2010 dans la catégorie Comestible ?
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Darling – Jean teulé

« Elle y tenait !
Pour oublier les coups reçus depuis l’enfance, les rebuffades et les insultes, pour effacer les cicatrices et atténuer la morsure des cauchemars qui la hantent. Elle voulait que les autres entendent, au moins une fois dans leur existence, la voix de toutes les « Darling » du monde.

Elle a rencontré Jean Teulé. Il l’a écoutée et lui a écrit ce roman. »

Le « style Teulé » a fait ses preuves : sarcastique, imagé, incisif, parfois cru mais toujours inventif et même souvent distrayant. J’admire. Pourtant, ici, je prends le risque d’aller à contre-courant des inconditionnels de la production Teulé.

J’ai lu –Darling-, parce que globalement,  j’avais aimé d’autres bouquins du même auteur. Franchement, cette fois-ci, je n’ai pas ri, pas souri, pas apprécié du tout…Ma lecture s’est faite en luttant contre la nausée.

Sous une forme plus ou moins biographique et romancée, l’auteur retrace l’existence, bien réelle, d’une fille de la campagne qui ne rêve que d’une chose : partir. Elle y parviendra, mais au prix d’une succession de drames majeurs dans lesquels elle dégringole, passant de l’ignominie à l’infamie sans jamais s’arrêter…

Un conseil aux estomacs fragiles ? Ce livre n’est pas pour vous si votre armoire à pharmacie ne contient pas quelques plaquettes d’antiémétique (traitement contre les vomissements).

Pourtant, l’idée de départ honore Monsieur Teulé : mettre sa plume au service de ceux dont personne ne veut entendre parler révèle de grandes qualités humaines, à commencer par l’empathie. Les choses se gâtent quand, surmontant péniblement le malaise viscéral que provoquent les turpitudes abondamment détaillées, le lecteur peut finir par se demander si –empathie-, chez l’auteur, ne rimerait pas  malencontreusement cette fois-ci avec voyeurisme et/ou racolage à visée lucrative ? Certains le regretteront avec moi, mais force est de constater qu’aujourd’hui plus qu’hier encore, le sordide conjugué à la vulgarité fait vendre. Pas toujours, c’est vrai…mais trop souvent. Le lecteur finit par devenir méfiant…

DarlingEnfin, est-ce la déception qui agissant comme un prisme déformant laisse l’impression diffuse que l’auteur use parfois du ton réservé aux imbéciles, ou si vous préférez, aux «  êtres inférieurs » ? Je m’explique : l’ironie, l’orientation piégeuse, couvent parfois sous les questions posées (et retranscrites) par l’auteur –romancier/biographe- à son « sujet de récit », Darling. Ce n’est pas sans conséquence potentielle sur le lecteur. Certains penseront : « cette Darling, finalement, c’est une grosse gourde…pas étonnant que… ». D’autres, compléteront par : « n’a-t-elle pas cherché à en arriver là ? » Enfin, il se pourrait bien qu’un étage au-dessus, sur le palier des cyniques et cruels, on entende même : «Alors, bien fait pour elle ! ». De quoi renforcer l’éternelle malédiction féminine (comme si c’était nécessaire …) : « Elle se fait battre, elle se fait violer ? Eh ben, c’est qu’elle a dû le chercher ! ». Que peut bien en penser la femme réelle surnommée Darling ?

Dommage, car l’empathie implique, au minimum, le respect de l’autre, et l’Art de la biographie, fut-elle romancée, une bonne dose de neutralité doublée de réserve …Non ?

Bref, on l’aura compris, je n’ai pas du tout aimé ce livre qui, témoignage par procuration ou biographie romancée, s’est vite transformé à mes yeux en une exploitation plus ou moins commerciale et/ou plus ou moins tendancieuse des souvenirs d’une femme tombée en enfer … elle aurait mérité plus de considération à travers l’écriture. Est-ce cela que « Darling » avait espéré du talent de l’auteur auquel elle se confiait ?

Pour conclure…Juste une question de forme ? Peut-être, puisque sans trahir les évènements, mêmes les pires, on peut les rapporter, émotions comprises, sans s’éterniser dans ce qui ressemble tristement à de la vulgarité, insistante et racoleuse.

Darling – Jean Teulé (Julliard, Pocket-1998)

Article publié le 12 février 2010 dans la catégorie Comestible ?
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Grand vin

Assez parlé d’amour – Hervé Le Tellier

Voilà un livre qu’aurait réprouvé sa sainteté Jean-Paul II, et plus encore son successeur. Le sixième commandement n’est pas une rigolade, même après deux mille ans. Tu ne commettras point d’adultère…

Le résumé tient en quelques mots. Deux couples confrontés à la tentation commettent une infidélité. Et c’est tout…

Deux couples de longue date se délient sous l’opportunité d’une rencontre. Le livre n’est rien d’autre, en 279 pages, que le récit de ces tranches de vie, les tourments de ces êtres égarés, leurs errements, les destins entrelacés qui se jouent. Il y a un certain immobilisme en apparence, tout semble dit dans les 40 premières pages, et après les relations s’embourbent sans que jamais rien de neuf ne vienne véritablement relancer l’intérêt… et pourtant…

Pourtant je me suis laissé aspirer par ce récit. L’écriture fluide et sans fioritures, ou presque, fait que jamais l’esprit ne trébuche. L’auteur possède le pouvoir de saisir des détails de la personnalité anodins pour les rendre insolites et intéressants. Or n’est-ce pas ça le talent ?

J’ai aimé les descriptions, de menues digressions pleines de pertinence, et la justesse, la rigueur dans les détails, dignes de “La vie mode d’emploi” de Perec.

J’ai aimé l’alternance des situations, qui évite l’ennui, la variété du style, et quelques trouvailles, comme l’écrivain qui écrit à son amante cinq livrets pour son anniversaire (intégralement repris), et ce chapitre découpé en colonnes, à droite les pensées du mari trompé assistant à une conférence de son rival et à gauche la conférence dudit rival.

J’ai aimé l’authenticité des personnages, et leurs faiblesses. Anne la doctoresse qui est en analyse depuis douze ans. Thomas le psy qui a lui-même consulté parce que sa vie était un mur,… ça a pris du temps, le mur était épais… Et Louise l’avocate qui perd les pédales dans une conférence plus vraie que nature… Yves l’écrivain qui tâtonne.

J’ai juste regretté la fin en queue de poisson. On eût dit que l’auteur était parti pour nous pondre 1000 pages, comme Kafka dans “le Château”, et qu’il s’est arrêté subitement page 276 pour conclure essoufflé en deux pages… C’est un peu bref comme fin, eu égard au corps du récit distendu.

Réprobation pour certains, nécessité pour d’autres, l’adultère reste source de polémique. Saint Mathieu proclamait pourtant  : “Il est écrit :” Tu ne commettras pas d’adultère”. Eh bien ! moi je vous dis que tout homme qui regarde une femme avec convoitise a déjà, dans son cœur, commis l’adultère avec elle.”

Voilà qui devrait en rassurer plus d’un. Tous les hommes sont coupables. Il y aura du monde en enfer.

Assez parlé d’amour – Hervé Le Tellier. Éditions JC Lattès

Article publié par Noann le 11 février 2010 dans la catégorie Grand vin
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Grand vin

Les Années – Annie Ernaux

L’album de photos de la vie de l’auteur – et de nos vies – depuis l’enfance jusqu’à nos jours …

A travers une plume harmonieuse, un style linéaire qui facilite la lecture, l’auteur  nous invite à une réflexion les anneessur l’évolution de la société et nous livre un témoignage rempli de sensibilité et d’émotions sur ce que sont devenues les générations de l’après-guerre. L’auteur retrace tant ses bouts de vie que les nôtres, sans artifices, avec des mots vrais, qui nous correspondent.

J’ai suivi avec plaisir ce voyage d’un bout à l’autre d’une vie jalonnée d’événements marquants, de cris de joie, de blessures, tout ce qui fait la construction de chacun d’entre nous …

Chaque fragment de vie est dépeint par l’auteur avec la même franchise, la même lucidité, sans jamais tomber dans le récit mièvre ou ennuyeux.

Les Années – Annie Ernaux, Folio.

Article publié par Catherine le 9 février 2010 dans la catégorie Grand vin
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Dessin de Jordi Viusà. Rédigé par des lecteurs passionnés