Une jeune fille – l’auteur ne lui a pas donné de prénom – recherche son père chanteur, star de la chanson française, disparu sans avoir laissé de lui la moindre trace, si ce n’est cette photo floue retrouvée au hasard.
Alors, elle erre désespérément, se retranche dans des cafés où elle note dans un calepin toutes ses émotions, s’égare dès potron-minet dans les rues de Paris, seule et désemparée, elle dont le père est parti dans la nuit et a fini par être déclaré mort. Elle erre encore et encore et sur foi de ce cliché trouble pris à Lisbonne, se rend là-bas, bien décidée à en savoir plus sur la disparition de son père artiste qui l’a laissée démunie, en perdition.
Elle s’accroche aux paroles des autres qui la rassurent parce qu’elle ne veut pas s’effacer ni disparaître mais prouver qu’elle existe même dans l’ombre d’un père toujours absent de son vivant et à présent mort… Mais l’est-il vraiment ? Personne ne le sait… Il a toujours mené une vie de bâton de chaise. Entre les fêtes où l’alcool coulait à flot, les filles de passage, la drogue, il ne lui restait guère de temps pour s’occuper de la gamine, qu’il confie d’ailleurs aux gens de maison en charge de l’entretien de la maison du père indigne.
À présent, la voilà livrée à elle-même, portant le fardeau du désarroi, de la solitude, n’ayant d’autre objectif que de nourrir l’espoir de trouver quelque indice susceptible d’en savoir plus sur ce père disparu. Elle qui déjà avait dû endurer l’éloignement d’une mère capricieuse, exilée sous d’autres cieux.
Pourtant, vaille que vaille, la jeune fille va se libérer et poursuivre un chemin qui lui permettra peut-être de trouver des réponses aux mille interrogations qu’elles avaient cloisonnées dans son âme.
J’apprécie souvent Olivier Adam, que je suis depuis longtemps. Même si certains de ses romans précédents m’ont parfois laissée plus dubitative, comme celui-ci d’ailleurs, l’auteur, toujours tourmenté – et c’est sans doute cela qui m’émeut – toujours sensible, use et abuse de mots d’une grande tendresse, même si la gravité et la souffrance se jouxtent et s’entremêlent dans un monde de perdition. Dans le présent roman, il fait une fois encore porter par ses personnages un message d’espoir et de vérité.
Certes un beau récit, porté par une plume magistrale, mais ici plus encore, le message donné à travers l’âme de la jeune fille est un peu trop lourd à porter…
Chanson de la ville silencieuse d’Olivier Adam, éd. Flammarion
Date de parution : 03/01/2018
Article publié par Catherine le 11 février 2018 dans la catégorie
Cru bourgeois
Jean, réservé, peu bavard, a fui le Paris bourgeois pour s’échapper vers la presqu’île de Guérande et les marais salants. Nous sommes au mois d’août et la fleur de sel a donné une récolte fructueuse. Alors que de grand matin, Jean se rend guilleret dans les marais pour faire le constat que l’année a été prolifique, il découvre sur sa palude une Porsche avec un homme ivrogne et endormi à bord. Jean, pris d’une furie, s’apprête à frapper de sa pelle l’individu qui non seulement s’est vautré sur une bâche pour s’endormir mais a aussi uriné sur la récolte de sel remisée là.
Dieu merci, Jean se ravise, évitant en cela les interventions de la police, les indemnités particulièrement élevées qu’il aurait dû verser pour avoir frappé ou pire encore, décapité au moyen de sa pelle tranchante, le chef de l’individu échoué là…
Michel se réveille peu à peu et s’interroge. Que s’est-il passé pour qu’il en arrive à de telles extrémités ? Après s’être calmé, Jean invite le malheureux ivrogne à dégager des lieux sa Porshe et tout ce qui l’accompagne. Après quelques vociférations, ils finissent par se parler plus sereinement. Michel est agent immobilier, passe quelques jours de vacances près de Guérande et cultive le goût du luxe, dépense son argent à tire-larigot entre les palaces et les boîtes de nuit. Tandis que dans les marais salants, Jean nourrit un grand bonheur, redécouvre les vraies valeurs.
Aux antipodes l’un de l’autre, ils se se percutent et se toisent, avant de nouer une amitié improbable faite de rivalité et de convoitise.
Et entre l’ex-Parisien farouche, bien décidé d’être heureux à présent déconnecté des tumultes de la vie trépidante et l’oiseau de nuit qui erre entre les lieux factices et les hôtels de grand luxe, naît une sorte de complicité et cette amitié improbable devient une paroi destinée à masquer leurs failles respectives… Jean finit par s’émouvoir pour Michel et ira même jusqu’à lui proposer un travail saisonnier…
Et cahin-caha, leur amitié se renforce par un serment complètement insensé qu’ils prononcent et ce magnétisme réciproque qu’ils entretiennent.
L’auteur livre un roman dramatique, bien ficelé, qui vous embarque au cœur de l’âme humaine, avec ses fissures, ses failles, mais aussi sa quête de lendemains ensoleillés, même sous le dais d’un ciel gris et désolé.
Pactum Salis, par Olivier Bourdeaut, éd. Finitude
Date de parution : 04/01/2018
Article publié par Catherine le 28 janvier 2018 dans la catégorie
Grand vin
Jonas Ebeneser, 49 ans, hétérosexuel « n’a pas tenu un corps féminin nu depuis huit ans et cinq mois ». Divorcé, sans amis, juste un voisin un peu spécial, il n’a plus guère le goût de vivre… Si ce n’est peut-être que se consacrer à sa seule passion, le bricolage. Rafistoler, réparer, retaper des objets cassés n’ont pas de secret pour lui. Mais, depuis que son ex-femme l’a délaissé et que sa fille, trop prise par ses activités professionnelles, consacre sa vie à l’écosystème des océans, il nourrit des idées de suicide. C’est alors qu’il décide de partir, de tout quitter pour se rendre dans une contrée ébréchée, un pays en perdition, aux paysages truffés de mines. Et ce n’est pas une mère sénile et une fille partie vers d’autres cieux qui vont le retenir.
Il emporte pour seul bagage une trousse à outils et aboutit dans un hôtel misérable, bien déterminé à se rendre utile en réparant çà et là quelques objets cassés et en bricolant à gauche et à droite.
Et Jonas se reconstruit peu à peu… Car, pense-t-il, à force de réparer, rafistoler, bricoler, n’est-ce pas un peu lui qu’il tente de restaurer ?
Un récit imprégné de poésie, d’irrationnel, de renoncement, le tout à travers une écriture qui suscite la sympathie et réconforte.
Comme à l’accoutumée, on se laisse porter par les mots de l’auteure islandaise désormais très appréciée en France, en Belgique et ailleurs. Et je me souviens du merveilleux Rosa Candida que j’ai dévoré et chroniqué ici. Les personnages du présent roman sont tous porteurs de quiétude et de vérité, même si la douceur et le bien-être qui émanent d’eux sont larvés parfois.
Encore et toujours, l’auteure nous berce de délicatesse, de tragédie certes, mais de messages intenses d’une grande humanité. Ici encore, l’auteure nous délivre un clin d’œil d’espoir, nous convainc que derrière nos blessures se cachent une lumière radieuse, des lendemains étoilés.
Un ravissement…
Auður Ava Ólafsdóttir, éd. Zulma
Date de parution : 05/10/2017
Article publié par Catherine le 7 janvier 2018 dans la catégorie
Grand vin
Au décès inopiné de l’ingénieux philosophe Josip Brik, grand spécialiste d’Hitler, Friso de Vos, son admirateur et élève qui travaille sur l’œuvre de son maître à penser depuis des années, découvre avec étonnement que Philip de Vries, un illustre inconnu, envahit les plateaux télé et se hisse au faîte du monde intellectuel, n’hésitant pas à se faire passer pour l’héritier spirituel de Brik…
Ainsi, il participe à un colloque à Vienne, où il démontre avec conviction qu’il est le seul et unique capable de parler de l’œuvre de Brik, puisqu’il en est l’héritier.
L’auteur use et abuse de références littéraires, historiques, avec une incontestable érudition. Les renseignements et la documentation relatifs à Hitler sont saisissants mais n’apportent pas grand-chose ici, si ce n’est d’enseigner le lecteur ou de lui remémorer les cours d’histoire d’antan. L’auteur pose aussi la question essentielle à laquelle on s’attend en fin de récit à trouver quelque éclaircissement : peut-on s’identifier à son mentor, jusqu’à usurper son identité et survivre après sa disparition dans un monde intellectuel qui ne fait pas de cadeau et où grouillent dans la pénombre quelques traîtres anonymes ?
Joos de Vries livre un récit à la fois insensé et dompté, qui laisse le lecteur dans un état un peu migraineux mais le fait sourire parfois et grincer les dents par tant de mensonges et de prétextes qui s’immiscent entre les lignes. Une fable décapante sur le milieu universitaire et ses arcanes d’orgueil et de vanité.
À lire jusqu’au bout… ou pas, selon que vous soyez en pleine forme ou sujet aux céphalées récurrentes.
L’Héritier de Joost de Vries, éd. Plon
Date de parution : 07/09/2017
Article publié par Catherine le 27 novembre 2017 dans la catégorie
Comestible ?
Charles a eu une vie mouvementée depuis sa jeune enfance… Rescapé à trois mois d’un crash aérien, il vit en Afrique jusqu’à l’âge de 16 ans. Puis il sera renvoyé dans sa famille, vivra chez son oncle en Belgique où il connaîtra les indigences de la civilisation d’une bourgade du Nord de l’Europe, son lieu d’exil imposé. L’enfant revenu de la brousse est d’emblée considéré comme un sauvage, alors qu’à 17 ans à peine il est bien plus instruit que les autres jeunes de son âge. Lui qui a été sustenté par les grands auteurs, gavé par Baudelaire, Verlaine, Apollinaire, Rousseau et bien d’autres encore, se lasse de cette vie de pacotille auprès de son oncle et va organiser une stratégie pour retourner en Afrique et rejoindre les bras de Septembre.
Cependant, petit à petit, Charles fait son bonhomme de chemin entre ces gens qui l’entourent et qu’il déteste, à tel point même qu’il lui vient des idées de violence à leur égard, eux qui pourtant ne se montrent pas le moins du monde inamicaux avec lui.
En revanche, je dois reconnaître que Charles est un personnage plutôt attachant, malgré les côtés sombres de son âme. Renvoyé malgré lui dans un monde qui ne lui correspond pas et qu’il se hâte de fuir à tout prix, il mènera une existence dissolue, sans structures. Ainsi, le jeune homme s’adonnera à la luxure, aura des relations sexuelles avec toutes les femmes de son entourage, sa psy, sa prof, entre autres, simplement pour les faire payer d’avoir été arraché à sa vie africaine et parce qu’il entretient une haine viscérale avec les personnes qui partagent sa nouvelle vie.
Un roman tantôt débauché, tantôt totalement rayonnant, qui dépeint parfaitement le retour à cette soi-disant civilisation alors que la nature et la vie sauvage avaient ô combien le mérite de l’authenticité et de la vérité, une existence sans tumultes, ou à tout le moins sans artifices.
À travers un style alambiqué et une plume parfois trop apprêtée et à l’instar de Charles, son héros, l’auteur jongle avec les citations de Rimbaud, Apollinaire et d’autres et insuffle çà et là des textes cités qui à mon sens n’apportent rien au récit, sauf peut-être de nous remémorer les auteurs classiques qui ont agrémenté nos années d’étude…
Je ferme ce livre, un peu dubitative… L’histoire semble parfois décousue et remplie de clichés. Dommage
La vie sauvage de Thomas Gunzig, éd. Au Diable Vauvert
Date de parution : 31/08/2017
Article publié par Catherine le 14 novembre 2017 dans la catégorie
Cru bourgeois
Un jeune homme naît avec un handicap peu commun qui interpelle les médecins. Parce qu’il est né avec un violon dans la tête, ses camarades de classe le surnomment Stradi. Même si la vie n’est pas simple pour lui, ce handicap invisible lui donne de nombreux atouts, celui de communiquer avec les oiseaux et aussi de séduire les filles. Malgré tout, les médecins ne cessent de s’inquiéter…
Qu’adviendrait-il au cerveau du jeune homme si le manche du violon venait à casser ou si les cordes se rompaient ? Néanmoins, le jeune homme déborde d’optimisme et mène vaille que vaille une vie normale, même si son handicap le rend maladroit et ignare. D’abord cloîtré chez lui, il se rend finalement à l’école, fait des études, puis recherche un emploi et enfin se lance sur le chemin de l’amour en utilisant son atout indéniable, le violon qu’il porte dans le crâne. Lélie se laisse entraîner par les armes de séduction du jeune homme et tombe éperdument amoureuse de lui.
Ils vont s’aimer, se déchirer, se rapprocher à nouveau, vivre ensemble même… Mais Stradi est confronté soudain à vivre comme un adulte, et non plus dans un rêve, décrocher un emploi, être responsable, trouver sa place dans ce monde hostile. Car, est-ce lui qui porte un handicap ou est-ce le monde qui fait montre de distance et ne s’adapte pas à lui ?
L’auteur nous livre un très beau récit, jouxtant entre réalité et onirisme, où la fantaisie s’immisce entre chaque ligne. Une ode à la différence vue par Gilles Marchand non comme une anomalie en soi mais plutôt comme une richesse, une invitation à la rêverie et à la fantaisie.
On se réjouit de trouver entre chaque paragraphe, une petite touche saugrenue à la manière de Vian (je pense à l’Écume des jours), un soupçon de Gary, le tout baigné de délicatesse et d’émotions qui remuent à l’intérieur. L’écriture est liquoreuse et l’on se laisse aller à une douce ivresse dans ce monde insolite qui ouvre les portes de l’imagination…
Certes, j’ai aimé cette promenade chimérique et me suis plongée quelque instant dans l’atmosphère décalée de ce conte absurde, mais la longueur un peu stérile du récit m’a fait décrocher un peu de ce monde parallèle…
Un funambule sur le sable de Gilles Marchand, éd. Aux Forges de Vulcain
Date de parution : 24/08/2017
Article publié par Catherine le 1 novembre 2017 dans la catégorie
Cru bourgeois
Au Darfour en 1865. Enlevée à sept ans dans son village, Bakhita n’a connu que la souffrance. Quand elle devient adolescente, elle est achetée par le consul d’Italie et découvre un pays où la pauvreté et l’exclusion sont au paroxysme. Enfin, à l’issue d’un illustre procès qui se tient à Venise, elle se retrouve affranchie et entre dans les ordres. Elle se consacre corps et âme aux enfants pauvres, se bat avec acharnement sous le joug du chaos des deux guerres mondiales, du fascisme et de l’inégalité. Et coûte que coûte, elle survit en silence dans cette thébaïde de douleurs, un silence si éloquent qu’il crie au fond d’elle, implore les cieux pour qu’ils la sortent de cet enfer où raisonnent en écho la peur de se perdre, après avoir été arrachée à sa famille et à l’amour qu’elle voulait, si fort, si grandiose, qu’elle a chassé de son cœur à présent.
Bakhita est l’histoire d’une femme de pacotille, devenue héroïne à force de courage et de détermination dans un monde hostile, dénué d’amour, qui ne laisse que peu de chance aux êtres réprimés et où le désarroi séjourne comme un spectre dans les âmes bafouées, un monde où la misère a grignoté les cœurs meurtris et fragiles.
L’auteure nous livre un récit poignant sur le parcours d’une femme remarquable qui connut l’esclavage, les geôles africaines puis italiennes, pour se retrouver enfin sauvée par la Loi puis l’Église. Ainsi, elle deviendra religieuse puis sainte.
Avec la sensibilité et la délicatesse que l’on reconnait une fois encore à l’auteure, l’on suit le destin de la petite fille africaine, d’abord arrachée à son village natal, devenue domestique puis religieuse au secours des pauvres et enfin reconnue par les Saintes Écritures. Avec talent, Véronique Olmi nous conte l’histoire vraie de cette ancienne esclave soudanaise devenue pieuse en Italie pendant cinquante-trois ans.
J’ai toujours aimé, et ici encore, cette façon qu’a la romancière d’insuffler à notre cœur toute sa sensibilité et de diluer au fil de ses romans une émotion intense, sans jamais pour autant nous gaver de pathos. Il y a peu d’auteurs à l’instar de Véronique Olmi – j’ai la chance d’en connaître un seul – pour nous donner de telles lignes délicates et traiter une thématique pourtant grave et sombre en y glissant un message d’espoir et une fin heureuse.
Un roman majestueux et saisissant… Je vous le recommande vraiment.
Bakhita de Véronique Olmi
Date de parution : 23/08/2017
Article publié par Catherine le 24 octobre 2017 dans la catégorie
Grand vin
Joyce, écrivaine célèbre et auteure du présent roman, a 55 ans lorsqu’elle épouse Jim, l’homme de sa vie, son amour fou arrivé si tard. Mais qu’importe… Elle l’aime à perdre la raison. Après une vie sentimentale chaotique, un divorce pénible et quelques histoires sans lendemain, elle ne croyait plus à l’amour.
Un jour, Jim lui murmure « Tu raconteras cette histoire, la nôtre. ». Parce que Jim vient d’apprendre qu’il a un cancer du pancréas, ne lui laissant que peu de chance de vivre longtemps encore. Joyce est effondrée.
Après le décès de son amour, Joyce lui rend hommage et couche sur papier leurs trois ans de bonheur, depuis le début de leur histoire en passant par leurs moments d’amour grandiose, leur quotidien sans anicroche, même si celui-ci est entaché parfois de petites disputes, comme il en arrive au sein de chaque couple, leur complicité, leurs bouts de vie ensemble entrecoupés de courtes séparations.
Le temps a passé mais jamais n’a effacé le souvenir d’une histoire d’amour de trois ans, si brève mais si intense.
Joyce Maynard retrace à satiété toutes ces années de vie heureuse, cadencées çà et là de voyages dans la baie de San Francisco jusqu’au Guatemala en concerts rock et les dîners en tête à tête. Elle nous parle aussi de leurs combats à tous les deux face au crabe qui rongeait Jim, les traitements lourds qui le rendait fatigué, à bout de souffle, la rage contre ce mal qui les éloignaient l’un de l’autre et de l’amour toujours qui triomphait.
Et le ton est donné. Le lecteur se retrouve ici un peu comme le témoin indécent d’un journal intime, ou plutôt ne serait-ce pas l’auteur qui nous met un peu mal à l’aise de nous immiscer bien malgré nous dans cette histoire qu’elle aurait dû, à mon sens, cloisonner dans son cœur.
Au fil de ce long récit (432 pages…), l’auteur se raconte, s’épanche, déverse sans vergogne ses souvenirs jusqu’à nous mettre parfois devant le fait accompli, rendant en cela son témoignage un rien embarrassant parfois. Est-ce donc une nécessité de s’ouvrir sur la place publique ? Cette façon qu’ont certains auteurs de livrer leur intimité dans ce qu’elle a de plus secret est-elle devenue coutumière ?
Pour ma part, je reconnais que l’hommage rendu à l’amour de sa vie est certes poignant mais aurait peut-être mérité davantage de pudeur et de discrétion…
Un jour, tu raconteras cette histoire de Joyce Maynard, éd. Philippe Rey
Date de parution : 7/9/2017
Article publié par Catherine le 6 octobre 2017 dans la catégorie
vin de table