Une seconde chance – Patrick Cauvin
Depuis presque quarante ans, Patrick Cauvin publie, au rythme d’un métronome, des historiettes sans grande prétention littéraire, hormis une période où il s’était mis en tête de guigner le Goncourt. C’est à ce moment qu’il fut le plus ennuyeux.
Dans “une seconde chance”, il se met dans la peau d’un ado, style qui lui va à merveille. Heureusement, ce n’est pas un ado actuel branché ipad sms msn, c’est disons un ado à l’ancienne, comme on en faisait dans les année 60-70, quand on écrivait encore des phrases. Enfin on essayait, du moins.
L’ado en question, Zéphirin, est victime du syndrome de Stendhal, affection qui prend les âme sensibles à la visite d’un musée et leur donne des vapeurs. Stendhal a donné son nom à cette affection suite à une visite à Florence en 1817.
Zéphirin tombe en syncope devant le tableau vieux de 400 ans, portrait d’une fille. Il décide de partir à la recherche de cette fille qui l’envoute. C’est là que ça devient cocasse. Il aboutit on ne sait trop comment chez un photographe qui, ô miracle, expose une photo de ladite fille. Il tente de la retrouver sans succès, rentre chez lui, et ô miracle il tombe nez-à-nez avec elle, qui le cherchait. Elle avait lu un entrefilet de quatre lignes dans un journal au sujet de la syncope de Zéphirin et ô miracle s’était mise à sa recherche, elle aussi. Dans ce roman, la chance a bon dos…
La qualité de ce roman tient surtout dans son humour et la façon très réaliste dont les personnages vivent. Pour le reste, l’intrigue à la 6-4-2 est confondante de simplicité. C’est l’écriture d’un ado boutonneux avec un QI quelconque… Rien de bien exceptionnel dans ce livre, mais j’ai été, ô miracle, séduit par le ton jovial et ce livre m’a bien fait rire, en dépit de facteurs comiques éculés, comme les surnoms loufoques (ce type qu’on appelle 2 mètres 3 … devinez pourquoi) les exagérations et hyperboles. C’est le genre de livre à conseiller aux dépressifs ou en cas de cancer en phase terminale.
P.S. : je ris facilement…..
Une seconde chance – Patrick Cauvin. Plon