OPIUM – Maxence Fermine
Ce roman est tout à fait dans la même veine que “le labyrinthe du temps” ou “Neige”. Écriture simple, limpide, sans fioritures. Histoire simple. Un personnage principal et deux ou trois secondaires. Tout est simple, en fait. ce genre de récit a ses partenaires et ses détracteurs. Je fais partie du premier groupe, je n’aime pas trop l’inutile complexité.
En 1838, un lord anglais part à la recherche du “secret” de fabrication du thé, nouvelle boisson très prisée à l’époque. Son dessein principal est de s’enrichir et, comme tout bon anglais, d’acquérir la mainmise sur un domaine étranger. Il se retrouve dans la banlieue de Shanghai, aux prises avec le terrible Lu Chen, sorte de Bill Gates chinois de l’époque. Il y a aussi la évidemment-très-belle Luan, dont le évidemment-très-séduisant lord va s’amouracher au premier regard. Faut pas oublier les ficelles qui ont fait leurs preuves…
Cette historiette sans prétention m’a conduit jusqu’à la dernière ligne en un peu plus de deux heures. Ce fut un bon moment de détente.
Seul bémol : l’auteur décrit assez peu et mal l’atmosphère si particulière du Shanghai de l’époque. Changez Lu Chen par Jön, Luan par Frida, Shangaï par Oslo, jonque par drakkar, et nous voilà en Suède au Moyen-Âge. A peu près… Fermine aurait pu s’inspirer de Malraux à ce titre.
Un point m’a interpellé ; un dialogue entre un Irlandais et un Anglais : “Après quelques verres… les deux hommes se tutoyaient…” Je pensais qu’en anglais il n’y a jamais eu de distinction entre “tu” et “vous”… Me trompé-je ?
OPIUM – Maxence Fermine. Albin Michel – le livre de poche