Apocalypse bébé – Virginie Despentes
Valentine Gatlan a disparu, toute la famille est en émoi. Enfin, la famille … Une mère, qu’elle ne connaissait pas, un père qui s’intéresse par-dessous tout à sa carrière d’écrivain et un grand-père qui la faisait suivre par Lucie, aidée de « La Hyène », détective lesbienne efficace spécialiste des cas extrêmes.
D’un bout à l’autre du récit, l’auteur nous entraîne entre Paris et Barcelone, dans un étrange polar, une sombre histoire où chacun d’entre nous serait victime d’une société de surconsommation en tous genres. Et l’on arrive à un constat amer … Les personnages que l’on suit à travers de longs chapitres – et l’auteur consacre un chapitre à chaque personnage – semblent irradiés de l’intérieur. En chacun d’eux sommeille une bombe prête à sauter … Ils se croisent, vivent l’un à côté de l’autre mais ne se connaissent pas. Ils tentent chacun de leur côté de retrouver la trace de cette adolescente délurée à la sexualité démesurée.
Et l’auteur de nous rappeler qu’au XIXème siècle, les femmes implosaient dans des vies guindées tandis qu’elles s’acharnent aujourd’hui à faire bouger le monde.
Un roman qui explose comme une prophétie et promène le lecteur entre pamphlet social, thriller et roman lesbien …
Hélas, l’auteur accumule les clichés et tente de faire une sorte d’apologie larvée de l’homosexualité, dénigrant ainsi une sexualité hétéro en la qualifiant presque de désuète et rétrograde …
Mis en exergue en librairie, ce livre vêtu d’une couverture aux couleurs du drapeau belge m’avait interpellée. A l’instar de son titre, non moins curieux, il renferme une écriture branchée, « tendance » qui ne m’a pas émue …
Apocalypse bébé – Virginie Despentes. Éditions Grasset.