Six mois, six jours – Karin Tuil
L’héritière d’une des plus grandes fortunes d’Allemagne, mariée, mère de famille, élevée dans la plus stricte tradition protestante, tombe sous le charme d’un bel homme qui lui fait découvrir ce que sexe et plaisir veulent vraiment dire …
Voici que Madame Kant, riche, belle, bien élevée, trompe son mari avec cet amant peu scrupuleux.
Elle fléchit, perd pied, devient sa « chose » et accepte même de lui signer des chèques faramineux …
Est-ce un gigolo ? Non, il veut juste l’humilier, remuer à grands coups de fourche son passé et celui de sa riche famille sous le règne d’Hitler …
Et cet homme s’adonne à un véritable travail de recherche, prend des notes pour en faire une sorte de chronique familiale, avec, en prime, quelques révélations sur l’origine de la fortune de sa belle amante.
L’auteur nous livre une histoire de mensonge, de duplicité, inspirée paraît-il d’un fait divers. L’intrigue est intense, vénéneuse, fascinante.
Un roman cinglant, efficace, puissant mais aussi dérangeant parfois par les sujets qui y sont approchés, malsains, choquants …
On ressort de ce récit secoué, bouleversé, un peu amer même …
“Le sexe n’est pas seulement une chose divine et splendide ; c’est une activité meurtrière. Au lit, les gens se massacrent.”
«Il confia que Braun s’était donné six mois pour détruire Juliana Kant sans violence physique, sans crime – en la séduisant – il lui aura fallu finalement six mois et six jours …»
Six mois, six jours – Karin Tuil, Éditions Grasset