Cru bourgeois

Harmonie – Blanche de Richemont

Lylia aperçoit chaque nuit, dans ses rêves, le visage diffus d’un homme qui lui murmure des paroles étranges, suivies du mot “Harmonie”. Elle en parle à son père, Albin. Mais celui-ci n’est pas un homme ordinaire. Il a tout quitté pour vivre en Inde pendant dix ans, où il est devenu le plus fervent disciple du “Victorieux”. Ce Victorieux est un être au pouvoir reconnu, une personnalité vénérée en Inde. Ancien médecin français, il avait tout quitté à 35 ans, pour sa quête de spirituel. Il est considéré comme le détenteur d’un pouvoir supérieur.

Lylia suit le conseil d’Albin, et part à la recherche du fantôme qui hante ses rêves. Elle est loin de réaliser à quel point ce voyage sera étrange ! En Inde, accompagnée de son frère, elle rencontre Atal, un grand gourou. Atal est  très envieux du pouvoir du “Victorieux” et de son disciple Albin. couverture harmonie Mais ce qu’il cherche surtout, c’est à connaitre un secret exceptionnel qui lui donnera la suprématie absolue : le mantra de Melchisédech.

L’auteure maîtrise parfaitement le sujet et semble connaitre l’Inde et ses pratiques, ainsi que l’aspect religieux. Son roman est donc particulièrement convaincant… et envoûtant. L’écriture est assez belle, le vocabulaire précis. L’auteure nous immisce dans ce pays mystérieux, et donne un crédit à ses personnages. C’est donc à un voyage captivant qu’elle nous invite, qui ravira toute personne intéressée par cette civilisation mystérieuse, et mystique.

L’intrigue est relativement complexe, mais semble parfois s’égarer. La fin peut s’avérer décevante, parce qu’elle ne donne pas l’apothéose que le début annonce. Les destins se meurent et les quêtes individuelles s’achèvent pour la plupart sur des questions. Mais telle est la vie, une éternelle recherche, un perpétuel renouveau. Un bon moment de lecture, empreint de sagesse et de philosophie.

“Soudain, le temps resta en suspens. Il reprenait son souffle avant l’ardeur du jour. Lumières roses, gestes rituels en attente d’un mantra., postures du yoga figées, sadhus en méditation. Un instant de perfection où Bénarès gardait la pose de la grâce. Puis la foule reprit ses cris, la flûte sa musique, le soleil sa course lente. Seuls les sadhus restaient encore immobiles, enveloppés de silence.”

Harmonie de Blanche de Richemont. Éditions Plon

Date de parution : 24/03/2011  
Article publié par Noann le 25 mars 2011 dans la catégorie Cru bourgeois

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