Nina – Frédéric Lenoir et Simonetta Greggio
Parce qu’Adrien est las de cette vie insensée, il décide de mettre fin à ses jours. Mais avant d’ingurgiter ses médicaments, il envoie une missive à Nina qu’il aime depuis l’enfance mais celle-ci l’a toujours repoussé. Alors qu’il tarde un peu à passer à l’acte, il se remémore leurs vacances à Ravello, merveilleux joyau de la côte amalfitaine, les longues balades avec les amis, le bord de mer, les nuits sur la plage à la belle étoile. Nina brillait de mille feux dans les yeux d’Adrien mais Enzo s’intéressait aussi à la belle italienne.
Adrien est plongé dans un long coma… À moins d’un miracle, va-t-il revenir à la vie ?
Une histoire d’amour chaotique qui ressemble à un feuilleton d’été. L’écriture coule comme une rivière dans un paysage accidenté. Le style est rythmé, sans fioritures. L’écriture est délicieuse comme une liqueur sucrée et le récit s’oriente vers un dénouement heureux. Que vouloir de plus ?
Certes, le récit renferme tous les éléments essentiels à un roman éphémère, celui que l’on dévore sur la plage, sous la tonnelle ou au bord d’une rivière en pleine montagne. Les personnages sont ravissants d’émotion et de candeur.
Ainsi, on se laisse porter par cet intermède au parfum d’été, essentielle villégiature loin du tumulte du retour au travail et à la vie trépidante.
Une belle histoire, sans grande envolée littéraire mais l’on reste un peu sur sa faim… Pour avoir apprécié maintes fois la plume de Frédéric Lenoir et Simonetta Greggio, j’eusse espéré un récit plus aiguisé, plus abouti, moins léger, mais peut-être n’est-ce pas plus mal de reprendre le chemin de la chronique bercée par une histoire délassante tout simplement, sorte de préambule à la fougue de cette prochaine rentrée littéraire…
L’alliance de deux plumes aux antipodes, mais s’arc-boutant ici à merveille dans un opus teinté d’amour, celui que rien ne ternit ni n’efface… pas même la mort.
Nina de Frédéric Lenoir et Simonetta Greggio, éditions Stock