Kinderzimmer – Valentine Goby
Présentation de l’éditeur :
En 1944, le camp de concentration de Ravensbrück compte plus de quarante mille femmes. Sur ce lieu de destruction se trouve comme une anomalie, une impossibilité : la Kinderzimmer, une pièce dévolue aux nourrissons, un point de lumière dans les ténèbres. Dans cet effroyable présent une jeune femme survit, elle donne la vie, la perpétue malgré tout.
Un roman virtuose écrit dans un présent permanent, quand l’Histoire n’a pas encore eu lieu, et qui rend compte du poids de l’ignorance dans nos trajectoires individuelles.
Mon avis :
Ravensbrück. Un endroit dont elles n’avaient jamais entendu parler. Un point de chute pour ces femmes de tous pays déportées en Allemagne. Elles arrivent par wagon dans un lieu dont elles ignorent tout, pour survivre dans un lieu et des conditions qu’on ne peut pas même imaginer. Un livre poignant, qui vous prend aux tripes. Un voyage au bout de la résistance, dans l’horreur des camps de concentration. Un voyage aussi au bout de l’espoir. Une leçon de vie. L’humain dans l’inhumain.
Des portraits de femmes qui se battent, s’aident, montrent que la volonté de croire en la vie peut être plus forte que tout. Une solidarité au-dessus des races, des langues, des nationalités pour que la grossesse, synonyme de mort dans les camps se transforme en victoire de la vie sur le destin de mort. En face, la monstruosité, mais quelques lueurs d’humanité, à peine dévoilées et bien occultées pour pouvoir s’exercer malgré tout…
Un livre aussi tout en pudeur au milieu du putride. Un livre qui marque, incontestablement. Un livre dur mais empreint de douceur malgré tout, pour tenter de survivre ou de faire survivre. L’inimaginable, l’impensable, l’indescriptible est décrit. Un témoignage implacable et un message d’espoir. À lire absolument mais en sachant qu’on n’en sort pas indemne.
Kinderzimmer de Valentine Goby