Les brumes de l’apparence – Frédérique Deghelt
Gabrielle est une quadragénaire parisienne, enracinée dans sa vie de bourgeoise aisée. Alors qu’un beau jour, un notaire lui apprend qu’elle hérite d’une parente secrète, sa tante Francesca Ambroisine qu’elle n’a jamais connue jusqu’ores et devient l’heureuse propriétaire d’une bâtisse entourée d’un bois laissés à l’abandon depuis des lustres.
D’abord hésitante devant les écrits que le notaire lui donne à signer, elle accepte et se rend dans ce coin perdu au milieu de nulle part. Quelle ne sera pas sa surprise de découvrir une demeure au charme désuet cernée par un bois de dix hectares où la végétation luxuriante semble avoir pris possession de la maison abandonnée en formant une voûte de feuillages indisciplinés. Immédiatement, elle est troublée par l’atmosphère des lieux, mystérieuse et inquiétante.
La magie des lieux fera surgir sans qu’elle s’y attente les dons de médium qu’elle couvait en elle…
Tour à tour nous suivrons les péripéties de cette héroïne mise à l’épreuve de ses révélations, longtemps enfouies et ignorées dans le cours de sa vie monotone de citadine nantie.
Emportée bien malgré elle dans une valse irrationnelle, l’héroïne ira de découvertes en rencontres impromptues, sera le témoin direct de phénomènes étranges, jouxtant l’irréel.
L’on retrouve ici avec beaucoup de plaisir la plume magistrale de l’auteur, les personnages émouvants, et cette quête toujours présente d’une autre vie entre raison et imaginaire. Le style est rythmé et le message toujours profond, celui d’un ailleurs entre deux mondes, de lendemains dans un univers d’énigmes et de mystère.
Aussi une très belle balade dans les forêts d’où émanent magie et divination, ces lieux qui exhortent à se poser mille et une questions sur l’existence d’une possible communion avec des entités réelles ou chimériques.
Ici encore l’auteur nous entraîne dans un univers parallèle duquel surgissent moult interrogations survolant les domaines de l’occultisme, de l’au-delà, du spiritisme.
Un récit à la fois réjouissant, d’une grande profondeur, mais aussi obscur voire effrayant…
Les brumes de l’apparence de Frédérique Deghelt