La soledad – Natalio Grueso
Après une vie bien chargée, Bruno se pose et s’installe à Venise, dans le quartier de Dorsoduro. Sa vie ronronne doucement, sans anicroche, sans fantaisie, dans une solitude désespérante. Un beau jour, alors qu’il vit là-bas depuis presque un an, s’arrête chaque jour dans le même café, il voit passer une jeune femme à la beauté magnétique. Il l’aborde délicatement. Elle s’appelle Keiko. Bruno tombe en pâmoison devant cette beauté nippone et il tente de la séduire. Elle se montrera d’abord distante, peu attirée par lui, et fait fi de son jeu de séduction, Ainsi, elle n’acceptera une nuit d’amour avec cet inconnu qu’à la seule condition qu’il arrive à l’émouvoir avec une belle histoire, de beaux mots, voire un poème.
L’auteur nous happe tout au long de cette balade vénitienne, à travers les histoires des coins du monde visités jadis par Bruno, qu’il raconte à présent dans un récit qui ressemble à un recueil de nouvelles, une sorte de journal d’une séduction aussi puisqu’il s’agit de quérir le cœur de la belle Japonaise férue de poésie et de lettres d’amour.
Et le héros galant nous touche en plein cœur, nous les témoins de sa quête de la belle jeune femme et nous n’avons qu’une hâte, celle de les voir réunis enfin pour un bout de chemin.
Un premier roman très réussi qui nous plonge dans les tréfonds d’une âme solitaire à la recherche d’amour et d’émotion, d’un nouveau souffle grâce à une rencontre improbable dans la cité des Doges.
Et l’on se laisse porter par l’écriture délicate et poétique de l’auteur et se réjouit de voir poindre à l’horizon l’espoir d’un bonheur larvé, une nuit d’amour endiablée récompensant le séducteur prolixe…
La soledad de Natalio Grueso, éd. Presses de la Cité