Le poids du monde est amour – David Thomas
“… nous traversions la vie avec une légèreté de phalène. Voilà, c’est à ça qu’il faut travailler, s’alléger.”
Un roman succinct mais délicieux scindé en quelques textes qui parlent d’amour, de passion, de sexe, aussi de la solitude quand la rupture sonne le glas de la fin d’une histoire de couple pourtant si belle jadis. Une promenade de confidences en confidences, tout droit sorties tantôt du cœur d’un homme tantôt de celui d’une femme, qu’ils soient enivrés ou meurtris. De courts récits – parfois si concis qu’ils se réduisent à quelques lignes, un ou deux paragraphes, deux pages tout au plus, mais qui sont chargés de mots justes, d’éclairs, d’embellies, de sourires larvés qui frisent la grimace parfois. Tous ces récits que l’on déguste tel un met gastronomique, qui laisse au palais de souvenirs de saveurs exquises, un écrin de mots qui touchent en plein cœur, virevoltent, s’entremêlent jusqu’à sonner en écho dans notre mémoire.
Des mots parfois empreints de grivoiserie mais jamais vulgaires pour décrire la déconvenue amoureuse, des secrets d’alcôve doucement révélés, des instants intimes dans ce qu’ils ont de fins ou de maladroits, des femmes et des hommes qui se dévoilent, crient en silence ce que l’amour leur a donné de meurtrissures ou de bonheur.
Nous partons explorer les chemins escarpés de l’amour, du célibat à la conquête amoureuse, des débuts d’histoires paradisiaques jusqu’aux épisodes orageux, mais la balade reste douce et légère, sans anicroche, même si parfois nous nous sentons un peu désarçonnés dans ce parcours.
L’auteur nous place au devant de la scène, scrute nos âmes, analyse nos remue-ménage intérieurs, sans nous laisser le privilège de la réplique. Nous voici complètement dénudés, à sa merci…
Et l’amour toujours en toile de fond…
Le poids du monde est amour de Davis Thomas