La dernière à gauche en montant – Michèle Manceaux
« La dernière à gauche en montant ». Ces mots ne seront désormais plus que souvenir. En 2007, l’auteur vend cette maison de Neauphle-le Château dont les murs sont imprégnés d’une voisine d’exception … Marguerite Duras. Lorsque l’auteur fait l’acquisition de cette maison en 1963, elle la choisit pour devenir la maison de famille dont tout le monde rêve. Mais dans ce foyer campagnard, elle vivra le départ d’Eric, son compagnon de vie, qui s’évadera en la laissant seule avec ses deux enfants. Puis il y a aussi le souvenir de tous ceux qui ne sont plus là. Cette bâtisse de Neauphle ne sera plus le havre de paix espéré … Le sort touchera un à un ceux qui s’en approchèrent : Françoise se suicidera, Valérie mourra sur la route et … Marguerite disparaîtra bientôt elle aussi.
Un récit intime et une réflexion sur l’attachement aux lieux, aux choses, aux livres. Un texte bouleversant et âcre sur la destruction des illusions, une ode aux enfants qui grandissent et s’échappent si vite.
Quelque quarante années d’existence couchées sur un papier tantôt blanc imprégné de soleil pour relater les rires d’enfants, les nombreux amis qui passent ou s’y installent fût-ce un instant parce qu’il y fait bon vivre, tantôt un peu jauni pour dire les épreuves de la vie, la mort qui frappe et enlève des êtres aimés.
Et on finit par laisser s’envoler les souvenirs quels qu’ils soient, on enferme cette existence engloutie dans l’espace confiné d’un camion de déménagement …
La dernière à gauche en montant – Michèle Manceaux, Editions Nil