Au bon roman – Laurence Cossé
Francesca a eu une idée extravagante : ouvrir une librairie dans laquelle il n’y aurait que de … bons romans ! Pour réussir son entreprise, elle s’adjoint un comité de lecture tenu au secret. Et ce sera le succès. Mais ses collaborateurs sont menacés, inquiétés et percés à jour …
Tout reposait sur l’anonymat du comité et sa souveraineté mais voilà que d’étranges attaques sont portées contre le comité et la librairie …
Une belle diatribe contre les conventions dont on sort avec la folle envie de lire … de bons romans.
En revanche, j’ai regretté la longueur du récit (450 pages …) qui à mon sens n’est pas une nécessité …
De la première partie du récit qui concerne les accidents des membres du comité, en passant par la création de la librairie et son succès, jusqu’à la décrépitude de Francesca et enfin la divulgation du nom de l’ « agresseur », la construction des phrases est alambiquée, voire sophistiquée et qui de ce fait devient dérangeante …
Extraits
« Nous ne voulions pas de ces livres bâclés, écrits à la va-vite, allez, finissez-moi, finissez-moi ça pour juillet, en septembre je vous le lance comme il faut et on en vend cent mille, c’est plié. »
« Nous voulons des livres nécessaires, des livres qu’on puisse lire le lendemain d’un enterrement, quand on n’a plus de larmes tant on a pleuré, qu’on ne tient plus debout, calciné que l’on est par la souffrance; »
« Nous voulons des livres écrits pour nous qui doutons de tout, qui pleurons pour un rien, qui sursautons au moindre bruit derrière nous.” ” Nous voulons des livres splendides qui nous plongent dans la splendeur du réel et qui nous y tiennent; » « Nous voulons des romans bons. »…
Laurence Cossé, Au bon roman, Gallimard.