Quand j’étais normal – Marc Weitzmann
Gilbert n’a pas eu de chance … Des parents de gauche très engagés dans la lutte sociale, des idéalistes aveuglés par leurs bons sentiments. Quand Didier, un ancien ami de leur fils débarque dans leur vie, tout va basculer. Didier est un être inquiétant, malsain. Sous ses allures de charmeur, cet ex-délinquant apparaît comme le diable personnifié. Nous sommes en 2003. Alors que la France a un regain d’agressions antisémites, le héros se demande qui est ce type étrange ? Que veut-il ?
Il s’installe dans leur vie insidieusement …
L’auteur évoque une jeunesse de banlieue, à l’instar de celle des années 70 mais il se perd malheureusement dans les pièges du roman théorique mettant en scène des personnages simplistes qui deviennent des bannières … Et ce récit tourne rapidement à la dissertation. Pourtant le sujet traité aurait pu être intéressant : un être mauvais est-il toujours responsable de ses actes ? Aurait-il pu être autrement qu’il est ? Celui qui se croit bon a-t-il une âme aussi pure qu’il l’imagine ? Alors qu’on désigne les délinquants comme responsables de tous nos maux, peut-on rester muets devant les « faux gentils » qui portent parfois le mal en eux de manière larvée ?
Dommage pour ce récit qui tourne en eau de boudin, prenant les lambeaux du roman pédagogique …
Voici un livre qui surprend au début, aurait pu être captivant même … mais qui dérange aussi.
Une intrigue qui s’essouffle pour tomber dans le pamphlet social ennuyeux …
Quand j’étais normal – Marc Weitzmann. Éditions Grasset.