Syster – Bengt Ohlsson
Ce vendredi soir-là, Miriam n’est pas rentrée de l’école. Ses parents sont désespérés et mettent tout en œuvre pour la retrouver … mais en vain. Marjorie, dix ans, la petite sœur de Miriam, éprouve d’abord un soulagement … La mort de la sœur aînée fait naître en elle des sentiments violents, voire sordides, une sorte de satisfaction même …
Hors d’état de nuire la grande sœur modèle, musicienne hyper douée …
Peu après Marjorie est envoyée chez sa tante Ilse, qui vit seule dans une grande maison en bord de mer. Auprès d’elle, ses sentiments de violence s’estompent quelque peu. Elle trouve la force de parler de sa haine intérieure, de son trouble, de cette jalousie latente qu’elle entretenait vis-à-vis de sa sœur aînée, de ce chagrin qu’elle ne ressent pas.
Ce récit est un consommé d’émotions … larvées, d’échanges boiteux, de sarcasmes, de boutades qui n’amusent personne …
Tout relève du silence, mais un silence pesant, duquel le lecteur sort à la fois dégoûté et envoûté …
D’aucuns donneront sans doute crédit au personnage de Marjorie, lui trouvant un côté émouvant, délicat même …
Pour ma part, j’ai eu du mal à m’accommoder de la froideur et de la lourdeur du récit et je n’ai pu, comme l’auteur l’y invite, rentrer dans la mémoire fissurée et meurtrie de Marjorie …
Je me bornerai donc à vous livrer un billet de lecture succinct …
Syster de Bengt Ohlsson, éditions Phébus