Des vies d’oiseaux – Véronique Ovaldé
Tout commence un soir d’octobre 1987 lorsque Gustavo Izzara rentre de vacances et découvre que sa maison a été visitée par des quidams indélicats, qui en lieu et place de dérober le moindre objet, se sont contentés d’habiter les lieux…
Découverte pour le moins étrange qui coïncide avec la disparition tout aussi insolite de Paloma, 18 ans, la fille de Gustavo, tombée dans les bras d’Adolfo séduisant et inquiétant jardinier et bien décidée à ne plus mettre un pied dans la somptueuse demeure de Villanueva.
Alors naissent une enquête policière menée de main de maître par un flic intriguant et moins bizarre et la rencontre entre celui-ci et Vida, épouse de Gustavo.
Nous voici cahin-caha ballotés entre quatre personnages qu’au départ rien ne rapproche.
Les pages de ce roman sont tournées comme on aborde un océan à la nage. On se laisse porter d’abord par de douces vagues pour progresser ensuite avec ardeur et être enfin avalé par les lames plus menaçantes. Tout ici une éloge à la liberté, aux émotions fortes, à l’envie d’exister à n’importe quel prix.
L’auteur explore les relations entre les hommes et les femmes à travers quatre histoires où les personnages se mêlent et s’arc-boutent dans une danse de sentiments grandiose. Elle soude la mère et la fille comme la nuit étreint le jour. Les personnages sont entiers, vrais, tantôt charnels mais jamais vulgaires, tantôt perclus de douleurs, mais leur parcours, toujours, est gorgé de sentiments, d’émotions, de recherche de cette liberté nécessaire et salvatrice.
Véronique Ovaldé dit les douleurs, les violences avec beaucoup de pudeur. Elle parle des différences entre les riches et les pauvres, des zones sensibles de l’Amérique latine, peint les paysages avec une poésie infinie, raconte ces oiseaux fragiles en quête d’espace et de liberté qui réussissent malgré tout à changer de cap parce que l’amour est là, toujours omniprésent, pour les y aider.
Un roman incontournable … Un écrin d’amour et de liberté …
Des vies d’oiseaux de Véronique Ovaldé. Éditions de l’Olivier