Le mec de la tombe d’à côté – Katarina Mazetti
Une rencontre improbable dans un cimetière … voilà qui n’est pas banal. Un homme et une femme, deux personnalités aux antipodes l’une de l’autre, qui se croisent, se jaugent, vilipendent, maugréent, mais finissent par partager un banc, entre les tombes de leurs disparus.
Puis viendront les échanges … des corps plus que des âmes. Ils y trouvent tous les deux un bien-être, une sorte de complémentarité, l’amour même …
Très vite cependant, le fossé entre ces deux êtres se creuse … Il est agriculteur, vit seul dans la propriété de ses parents. Elle l’assomme avec sa vie culturelle, ses « bons mots », sa vie de citadine. Il l’insupporte quand il ne parle que de sa ferme et de sa mère.
Elle le dénigre, n’accepte pas qu’il ne puisse quitter sa ferme pendant une semaine pour s’échapper avec elle. Il ne comprend pas qu’elle ne puisse se contenter des quelques moments passés à la ferme, entre les broderies hideuses que sa mère a accrochées au mur et l’odeur du bétail …
Puis vient l’abîme, l’incompréhension, l’irréparable …
C’est un roman divertissant, drôle parfois, mais l’on est vite agacé par les clichés dont l’auteur use et abuse.
J’ai été enthousiaste au début de l’histoire, tant par l’originalité de celle-ci que par les personnages que je trouvais émouvants mais très vite ce plaisir de lecture s’est émoussé, laissant place à un sentiment de déception… jusqu’à la fin du récit.
L’image de Désirée, bibliothécaire, citadine, férue d’art contemporain, frimeuse qui cherche l’Amour et celle de Benny, agriculteur, vieux garçon bourru qui cherche une femme à tout faire pour entretenir la ferme finissent par exaspérer.
L’auteur nous met en présence d’une snobinarde et d’un homme de la terre un peu rustre, deux êtres qu’a priori rien ne rapproche … Elle aurait pu, à mon sens, donner à ces personnages plus d’intensité et de richesse. Elle se borne à nous livrer de manière insipide et mièvre une histoire d’amour qui tourne au ridicule
Le mec de la tombe d’à côté – Katarina Mazetti, Poche