Dans la nuit brune – Agnès Desarthe
Marina perd son petit ami dans un accident. Plus que troublé, son père Jérôme mène l’enquête, qui débouchera à l’orée d’une autre nuit brune, celle du temps où, enfant sauvage il sera finalement adopté.
Ce père bouleversé par la mort tragique du fiancé de sa fille doit à présent à la fois trouver la force pour la consoler et se replonger dans ce qu’était sa vie à lui, jadis, lorsqu’il fut trouvé par un couple âgé dans la forêt et recueilli ensuite.
L’auteur trouve le ton juste, sans apitoiement, mais une émotion frissonnante pour cette quête d’identité où la lumière a besoin de la nuit pour exister.
Une balade triste sur la recherche des origines que l’auteur nous livre avec intensité, à travers une écriture limpide et légère. Elle dresse le portrait d’un antihéros secoué par un passé lourd de secrets enfouis qu’il faudra remuer pour trouver des explications à cette disparition insurmontable. Son entourage lui sera-t-il d’un quelconque secours ?
Une fable sur les relations parents-enfants, mais aussi l’apologie de l’amour et de l’amitié lorsque le désarroi réunit ceux qui s’étaient aimés et déchirés ensuite …
Percutant …
Ce roman m’a touchée en plein cœur …
“Je vais mal a pensé Jérôme. Je vais comme un homme abandonné. Je vais comme un coureur de marathon qui se fait souffler la victoire à deux cents mètres de l’arrivée.”
Dans la nuit brune – Agnès Desarthe, Editions de l’Olivier.