Et puis Paulette – Barbara Constantine
Ferdinand, veuf, vit seul dans sa ferme et se morfond. Ses petits-enfants l’incitent à se remuer un peu, à se tourner vers les autres pour ne pas sombrer dans la morosité. Une violente tempête survient … C’est alors que, poussé par ses petits-enfants, Ferdinand se rend chez sa voisine Marceline. Celle-ci lui fait part des dégâts occasionnés à sa toiture. Ferdinand se montre d’abord réticent à la secourir, rentre chez lui et finalement se décide à l’héberger. Guy, son meilleur ami, veuf lui aussi, se joindra à eux ainsi que deux autres voisines venues trouver le refuge dans cette petite ferme. C’est ainsi qu’une vraie communauté s’organise.
Entre les colocataires naît une véritable amitié. Tout le monde vit en harmonie, hommes et animaux car Cornélius, l’âne et Chamalo, le chat ont rejoint y ont aussi leur place.
Un conte rempli de fraîcheur, où entraide, espoir et gentillesse résonnent en écho. On se laisse porter par la délicatesse et la douceur des personnages dans ce décor chaleureux et feutré où une nouvelle vie se dessine petit à petit. Et la colonie s’agrandit de jour en jour, mêlant des inconnus avec des voisins qui vivaient l’un près de l’autre mais ne se connaissaient guère.
L’auteur nous raconte comment est née cette solidarité au sein d’une maison où seules régnaient mélancolie et tristesse, comment les vents contraires finissent par rapprocher des êtres aux antipodes. Les personnages sont très attachants et l’on a qu’une envie, les rencontrer et faire un bout de chemin avec eux dans cette communauté de survie. Chacun a fort à faire pour se montrer efficace et le groupuscule porté par l’euphorie va même jusqu’à créer un site internet portant le nom étrange «Solidarvioc.com».
On esquisse un sourire à chaque page tandis qu’on s’émeut aussi …
Un bon moment de lecture qui me remémore un film belge des années 70 « Home Sweet Home », relatant la révolte des pensionnaires d’une maison de retraite bruxelloise. De succulents moments…
Et puis Paulette de Barbara Constantine, éditions Calmann-Lévy.
De cet auteur, je n’ai lu que “A Mélie, sans mélo”, un beau petit roman. “Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom” est dans ma PAL, j’ai hâte de le découvrir ainsi que celui que tu présentes.
(L’auteur sera en dédicace au Salon du Livre de Paris ;))