Après nous avoir livré en 2011 les souffrances psychologiques de sa mère, ce sont ses désarrois intérieurs que l’auteur nous fait partager à présent. Le récit est une sorte de journal intime d’une écrivaine chamboulée par des périodes de sa vie, d’abord le départ de ses enfants, puis une rencontre lors d’une soirée avec une inconnue tout à l’écoute de ses symptômes dépressifs et enfin l’angoisse de la page blanche, l’impossibilité d’écrire qui la rend fébrile, lui font perdre ses repères. Et alors que les symptômes de la dépression s’aggravent, cette nouvelle amie rencontrée il y a peu tente de l’aider en la poussant à s’épancher plus encore, à lui révéler une vérité… Une amitié sincère et fusionnelle s’installe entre elles et l’auteure se sent complètement absorbée par l’intensité que dégage son amie, lui trouve tant de ressemblances avec elle.
L’auteure nous relate ici un pan de sa vie jalonné de tourments et d’incertitudes. Dans ses confidences, se côtoient l’imagination et la vraie vie. Et un suspense larvé s’immisce doucement entre ses lignes, rendant le récit quelque peu palpitant. Et l’on suit sa dérive intellectuelle, ses questionnements, sa détresse de ne jamais plus sortir du vide abyssal qu’éprouve parfois un écrivain en panne de mots, la plume chancelante et l’esprit en jachère, confus, se heurtant au trou de mémoire et à une sorte de langueur intellectuelle.
Sommes-nous le témoin de la déliquescence d’une auteure en pleine perdition ou essaie-t-elle de nous entraîner dans son imaginaire en nous parlant à travers un personnage créé pour délivrer un message ? Tout devient flou et cette sensation nous trouble parfois…
Ainsi, quand elle nous parle du succès qui arrive vite et monte à la tête, elle orne ses mots d’un liseré d’or et s’emballe devant la gloire et les succès qui s’enchaînent, tandis qu’elle souligne d’un trait noir et épais la chute vertigineuse qui se produit lorsque l’auteur ne reçoit plus l’enthousiasme d’antan, quand s’installe la déprime, l’angoisse, le manque d’inspiration, la dégringolade.
Parce qu’elle parle à cœur ouvert mais fait planer tout autour l’ambigüité quant à la réalité de son personnage, l’auteure se dévoile avec beaucoup de pudeur, évitant en cela le piège du panégyrique ou des lamentations de celui qui discourt de sa personne, se plaint et s’écoute parler…
Un roman qui jouxte entre vérité et rêverie, une balade dans l’intimité d’une âme en perte de repères, une sorte de récit thérapeutique aussi pour une auteure à bout de souffle en quête de renaissance…
D’après une histoire vraie de Delphine de Vigan
Date de parution : 26/08/2015
Article publié par Catherine le 14 septembre 2015 dans la catégorie
Grand vin
Le monde a tellement changé… Derrière des lendemains de rêves se cachent d’effroyables détresses. Face à ces bouleversements futurs, Edgard se sent démuni. Alors il cherche le réconfort dans la compagnie de ses cinq amants. Grâce à eux, il panse quelque peu ses blessures les plus profondes et les stigmates que porte sa chair. Edgard, rescapé de l’enfer de 14-18 ne s’en est jamais tout à fait délivré, jamais tout à fait absous…
Le passé resurgit dans la mémoire d’Edgard… Il se souvient de ce bord de l’eau où adolescent, il se promenait nu avec ses amis, eux aussi déshabillés, que de plus il s’était ému du corps de Jean dans un hôtel à Marseille, de Pierre, son plus fidèle amant ou encore des mains caressantes de Noburu à Osaka. Mais il se remémore surtout Matthew, son grand amour, mari de sa sœur… Et dans cette valse charnelle, le narrateur s’épanche, relate sans gêne ni honte, le souvenir sulfureux de ces amants, de ces peaux jadis caressées, à une époque où l’homosexualité était bannie, condamnée. Ainsi Edgard fait fi de ce que les bien pensants considèrent délit et se laisse porter par ses pulsions, aimera en secret, vivra de fougues et de passion, sous le joug de la bourgeoisie catholique flamande, prête à lancer le couperet fatal.
L’auteur nous dessine un portrait d’homme qui, pour oublier l’Histoire et ses meurtrissures, trouve asile dans l’amour et le désir. L’écriture est étincelante et voluptueuse. Le récit coule langoureusement comme une rivière dans les prés et les lieux croisés sont magnifiquement décrits, la poésie s’immisce entre les lignes, où séjournent mélancolie et désarroi.
Une promenade douce et sensuelle dans l’intime d’un personnage meurtri par les blessures de la guerre, qui trouve le nirvana auprès d’amants effrénés et interdits…
« Nos corps sont collants de sueur, de vapeurs de notre haleine, de nos pores, de nos sécrétions. »
Miroitements d’Erwin Mortier, éd. Fayard
Date de parution : 26/08/2015
Article publié par Catherine le 6 septembre 2015 dans la catégorie
Grand vin
Une fin d’été qui ronronne encore et les premiers balbutiements de la rentrée qui résonnent déjà en sourdine… Me voici de retour ici, dans notre bel espace, pour vous livrer mon premier billet de lecture, dois-je dire de fin d’une période ou de début d’une autre, je l’appellerai donc « ma chronique d’entre d’entre-deux saisons… »
Romain a 44 ans, enseigne la sociologie à l’université et vient de publier une étude acerbe sur la culture et les mœurs françaises. Lassé, amer, plus grand chose n’a d’importance dans sa vie, hormis peut-être les femmes et les voyages. Alors, certes il aime les femmes mais il joue un jeu de séducteur acharné plutôt que celui d’amoureux transi et sa passion pour les voyages n’est sans doute que le reflet de son dégoût pour la France. Mais tout cela a-t-il un sens ?
Ainsi, il se morfond dans la morosité et l’aigreur lorsqu’il accepte une invitation à participer au colloque à Moscou pour y présenter ses thèses. Là-bas, il fera la connaissance de Janka, 25 ans, étudiante en histoire des civilisations. Il se montre d’abord circonspect et repousse les avances de la belle étudiante, se donnant comme premier prétexte de ne pas céder à une jeune femme dont il pourrait être le père et ensuite parce que ses pensées se tournent surtout vers l’offre que lui a faite une université américaine prestigieuse afin qu’il y enseigne.
Mais cet homme las et meurtri de solitude fléchira-t-il devant les atouts de la belle Janka ?
Dans ce pamphlet, l’auteur nous livre le parcours d’un héros hostile, rongé de solitude et d’amertume qui se retranche dans un cocon de haine de sa France natale et de ses racines culturelles. Comme à l’accoutumée, Nicolas Fargues nous entraîne dans un pas de deux à la fois enjoué et cynique où se mêlent des sujets graves comme la fatigue de soi, la peur irraisonnée de vieillir et la répulsion de son pays.
Et dans les tréfonds du cœur de ce héros désarçonné résonne le glas d’une grande colère prête à éclater à la moindre étincelle…
Un roman qui se lit comme un billet d’humeur aigre-doux mais qui traverse la mémoire sans s’y attarder très longtemps…
Au pays du p’tit de Nicolas Fargues, éd. P.O.L.
Date de parution : 20/08/2015
Article publié par Catherine le 31 août 2015 dans la catégorie
Cru bourgeois
Pata de Puerco, Cuba. Seul, perdu, Oscar Kortico se rend là-bas, dans ce village fondé par ses ancêtres pour y trouver des repères, renouer avec les racines de son passé. Il découvre un monde insolite, un peuple en perdition. Au cours de son périple, il croisera un groupe d’anciens esclaves barbares et redoutables, des couples déchirés, une accoucheuse devineresse, un juif misérable ou encore un boxeur. Enfin, Oscar se voit offrir un collier avec un pied de cochon séché qui porte le même nom que le village « Pata de Puerco ».
Et il se remémore les paroles de son grand-père : « On ne peut pas savoir qui l’on est vraiment avant de connaître son propre passé, son histoire et aussi celle de son pays. » Un peuple, une île qu’il visite enfin avec un œil critique et curieux, désireux d’en connaître toutes les traditions, les arcanes et les mystères. Cette randonnée sera jalonnée de meurtres, d’amours interdits, sur fond de rites vaudous… Voici un récit succulent et pimenté qui vous transporte dans le cœur d’un village cubain, de l’agitation d’un peuple écorché vivant sous le joug des traditions ancestrales.
L’auteur décrit les lieux parcourus avec talent et relate, avec un souci du détail presque pharmaceutique, les événements historiques qui ont secoué le pays ainsi que l’impact de ceux-ci sur une population meurtrie et bousculée qui s’est retranchée derrière un bouclier protecteur et a trouvé refuge dans les coutumes et rites d’antan.
Deux dénominateurs communs relient les personnages de ce roman, ceux de la famille et du respect de ce qu’ont laissé les ancêtres et qui hantent à présent les mémoires et les cœurs de chacun. Oscar est un peu déboussolé au départ mais il s’accrochera tant bien que mal à cette nouvelle destinée qui l’attend, tandis que José, Betina et leurs enfants s’attèlent à renforcer leurs liens familiaux. Tout ce petit monde poursuit une quête de plénitude, se reconstruit, se réjouit ou se désole parfois mais toujours sur fond d’espoir, d’abnégation aussi…
L’écriture est d’une grande justesse, limpide, le récit abonde de détails historiques mais l’auteur évite soigneusement de tomber dans la forme didactique et rébarbative car dans ses lignes s’immiscent un suspense larvé, quelques surprises aussi.
Un roman aux couleurs diaprées, entre noir et rouge sang…
La cachette du diable de Carlos Acosta, éd. Kero
Date de parution : 04/06/2015
Article publié par Catherine le 26 juillet 2015 dans la catégorie
Grand vin
Résumé :
Daniel a rencontré Leïla en boîte de nuit. Ils ont passé la nuit à faire l’amour. Très vite, ils tombent amoureux l’un de l’autre. Même après qu’elle lui ait avoué être une personne transgenre. Ils vivent dans une bulle où l’intense passion se combine à une sexualité débridée. Mais pour combien de temps ? Jusqu’où ira leur désir de rester ensemble et d’expérimenter leur sexualité dans un monde en proie à la xénophobie mais aussi au terrorisme islamiste ? Et si le secret se trouvait dans l’affranchissement des limites, qui ne sont jamais où l’on croit… La vie à deux est un voluptueux dérèglement des sens. Entre Paris et Marrakech, Leïla et Daniel vous emmènent avec eux dans leur relation fusionnelle, où l’amour et le sexe ont un goût d’éternité.
Mon avis :
L’auteur poursuit sur sa précédente lancée, il approfondit les sentiments de ses personnages, scrute leur relation particulière, investit l’intime. Que cache Leila ? Qui est cette mystérieuse personne ? Et quel est la nature de l’amour que Daniel lui porte ? Ils s’interrogent l’un l’autre, chacun cherche à se rassurer, à savoir jusqu’où l’autre est prêt à aller. On retrouve les ingrédients auxquels l’auteur nous avait déjà habitués. Le mélange des genres, que ce soit au niveau des identités, des sensations, des quêtes… Avec cette petite pointe de philosophie toute particulière. A priori, je n’aimais pas trop les dialogues un peu intello qui viennent se glisser dans les scènes sensuelles. Ils me semblaient dépareiller l’histoire. Mais l’auteur en a fait son style, et ma foi, on se laisse bercer par des confidences un peu impromptues, sur l’oreiller ou en pleine rue, car les deux amants ne se privent pas d’explorer les interdits. L’auteur a créé un genre un peu à l’écart des conventions, mêlant sexualité, interrogations, psychologie, sur fond de musique. Seul regret : qu’il ne soit pas distribué par un bon éditeur.
“En arrivant, j’ai senti qu’ils étaient ravis que je leur présente une fille. Nous étions une famille méditerranéenne. Le fils qui amène une petite amie à la maison, ça passe bien auprès du père. Le patriarcat peut aussi avoir du bon. Et en plus, cerise sur le gâteau, ma mère connaissait Leïla en tant que chroniqueuse et adorait ses écrits. J’eus même un peu honte de ne pas avoir entendu parler d’elle dans les médias. Bref, à la maison, ce soir-là, ce fut une ambiance de fête, car je venais non pas seulement avec une fille, mais avec une célébrité. Mes parents étaient des gens charmants, attentionnés, humains. Ma sœur était là aussi, avec sa famille. Leïla a sympathisé immédiatement avec ses deux enfants. Ma mère avait préparé une moussaka. Une bonne bouteille de vin était sur la table. Il y a ceux qui en buvaient et ceux qui n’en buvaient pas. Nous avons tous passé une bonne soirée. Leïla riait beaucoup. C’était important pour moi qu’elle soit heureuse.”
Qu’importe la limite de Yannis Z. Auto-édition
Date de parution : 22/07/2015
Article publié par Noann le 25 juillet 2015 dans la catégorie
érotique
En pleine dérive, le cœur brisé par la perte de sa sœur jumelle, Alex, une ancienne cascadeuse, se rend dans les Cévennes, en pleine montagne, pour animer une radio locale. Elle découvre des paysages à la fois magiques et mystérieux, époustouflants de beauté, sous une météo souvent capricieuse. Au travers de ce périple, Alex est prise d’une peur irraisonnée. Le climat variable d’une heure à l’autre parfois lui donne un sentiment de malaise. Même si elle se raccroche aux prévisions météorologiques que délivre l’Observatoire du Mont Aigoual elle n’en est pas plus rassurée. Alors elle gamberge… Pléthore de questions la bousculent, d’abord celles de la mort de sa sœur, des circonstances plutôt étranges de celle-ci, et puis de ce nouveau tournant de vie qu’elle a pris, un virage à 180° dans un coin du monde où la nature et les éléments ont pris le dessus.
Peu à peu, elle se reconstruit, se fait de nouvelles amitiés, rencontre un nouvel amour aussi.
Dans ce récit, on se laisse porter par la beauté des paysages magnifiquement décrits par l’auteur et cahin-caha à travers cette promenade sauvage, on se désole de voir la fin de l’histoire approcher si vite.
L’écriture est enlevée et vigoureuse à l’instar des lieux traversés tout au long de l’histoire. Nous suivons le parcours tantôt chaotique tantôt jalonné de rencontres amicales et amoureuse aussi, celle d’un homme qui la trouble, de cette héroïne attachante au cœur fissuré par le chagrin. Ainsi pendant qu’Alex nous livre sa nouvelle vie, nous l’accompagnons et bravons avec elle la colère des éléments et nous réjouissons de nous perdre dans cet écrin de nature désolé.
Un beau roman d’été, qui pourrait prendre parfois la forme d’une promenade-documentaire si l’auteur n’y avait pas habilement insufflé une intrigue et un suspense larvé.
Un pas dans les nuages de Catherine Velle, éd. Anne Carrière
Date de parution : 28/05/2015
Article publié par Catherine le 12 juillet 2015 dans la catégorie
Cru bourgeois
…
Forte tene manu…
Manu stuprare…
Hormis celle – de grande qualité – que produit un auteur qui m’est proche et très cher et celle de quelques autres écrivains peu prolixes que j’apprécie, je me fais plus rare comme chroniqueuse en matière de littérature érotique.
Le présent récit m’a interpellée. Trônant sur un présentoir de ma librairie habituelle, j’en ai feuilleté quelques pages et me suis décidée à acquérir ce récit, en craignant qu’à défaut d’être un roman, il soit plutôt didactique et ennuyeux…
À ma grande surprise, dès les premières pages je me suis régalée de la prose de cet auteur qui livre avec talent son parcours personnel et ses commentaires d’un univers intime refoulé et condamné jadis. Ainsi il nous relate les origines de cette pratique considérée comme dégradante pour certains mais tellement salutaire pour d’autres. Lui-même qui fut mobilisé de nombreux mois en Arabie Saoudite, exempt de vie sentimentale et sexuelle s’est adonné à cette pratique dont il fait l’apologie.
Un essai au ton jubilatoire qui donne une image plus reluisante de la masturbation – et ce mot rébarbatif n’invite pas au lyrisme et à l’émotion -. Mais la plume aiguisée et le style enlevé de l’auteur donnent à ce récit toute sa lumière. Et l’on se réjouit de dévorer ces lignes qui donnent envie de s’étendre sur le sujet, sans mauvais jeu de mots…
Beaucoup d’auteurs érotiques, sexologues, se sont intéressés à cette pratique devenue désormais un besoin nécessaire, une pratique coutumière de chacun d’entre nous sans qu’elle ne soit plus regardée comme avilissante.
L’auteur déchiffre et analyse les effets bénéfiques du plaisir solitaire sans que jamais la vulgarité ne s’immisce entre ses lignes.
Distrayant…
Voyage autour de mon sexe de Thibault de Montaigu, éd. Grasset
Date de parution : 18/03/2015
Article publié par Catherine le 25 juin 2015 dans la catégorie
érotique
Trois Suédois partent pour une croisière en Antarctique, au milieu des manchots et des éléphants de mer. Wilma, 30 ans, insouciante, vient d’apprendre qu’elle est atteinte d’une maladie grave mais refuse de fléchir après l’annonce ce diagnostique alarmant. Tomas, divorcé en pleine dépression, voudrait en finir en se heurtant à un iceberg. Et puis il y a Alba, septuagénaire, routarde infatigable.
À bord de ce paquebot, se côtoient des âmes en plein tourment qui s’unissent et partagent de lourds secrets, des passions aussi. Et dans cette traversée de l’extrême, l’amour et l’amitié séjournent délicatement en toile de fond. Ainsi, la courageuse Wilma se bat pour que ce voyage soit le plus beau de sa vie même si c’est sans doute le dernier. En Tomas, elle trouve le confident idéal et l’on sent qu’entre eux une complicité s’ourdit, laissant entrevoir la naissance d’un amour, un bonheur inespéré. De son côté, Alba observe les animaux et se livre à une analyse entre le comportement animal et humain, tandis que d’autres personnages insolites viendront mettre une touche de couleurs dans cette tribu d’aventuriers du grand large.
On retrouve avec enthousiasme l’ambiance aigre-douce du délicieux « Le Mec de la tombe d’à côté ». Ici encore, l’auteur nous livre un message lourd de gravité à travers des personnages en perdition, frappés pour l’un par la solitude et le désarroi et par la maladie pour l’autre, mais dans chacun d’eux surviennent un souffle d’espoir, un instinct de survie. Avec talent, elle évite de sombrer dans l’emphase et le larmoiement et dans chaque ligne s’immisce une grande sincérité.
L’écriture est enlevée, le rythme bien mené et le style pointillé d’humour acide auquel nous a habitués l’auteur est reproduit ici.
Une traversée en mer glaciale où sonnent en écho le cri des albatros et le battement des cœurs meurtris… Une belle histoire humaine aussi.
Ma vie de pingouin par Katarina Mazetti, éd. Gaïa
Date de parution : 19/03/2015
Article publié par Catherine le 21 juin 2015 dans la catégorie
Cru bourgeois