Présentation de l’éditeur :
New York, Upper East Side. Samuel Sanderson est un écrivain célèbre et adulé par le public qui profite de sa notoriété pour séduire ses lectrices… Jusqu’au jour où un curieux message lui arrive sur Facebook : “Je suis toi dans vingt ans. Et je viens t’avertir des drames à venir.”
Qui se cache derrière cette mise en garde ? Un lecteur dément ? Un confrère jaloux ? Une femme délaissée ? Un proche qui voudrait lui faire changer de vie ?
Ou s’agit-il vraiment de son double ?
Pris au piège, Samuel part à la recherche de son mystérieux messager. Une quête effrénée et paranoïaque qui le conduira aux frontières de l’amour et de l’impossible.
Mon avis :
J’avais beaucoup aimé le roman précédent de l’auteur, “Si un jour la vie t’arrache à moi”, et j’ai été agréablement surpris de trouver son dernier opus dans ma boite (aux lettres), qui est heureusement conçue pour recevoir d’épais volumes. Autre surprise aussi, une gentille dédicace, après quoi l’on n’a vraiment plus le courage de dire quoi que ce soit de négatif à son sujet. Merci beaucoup donc à l’auteur.
Je me suis aussitôt attelé à la lecture de cet ouvrage. Il n’y a pas à dire, la qualité d’écriture est excellente, compte tenu qu’il s’adresse à un large public. Bien meilleure que Musso et surtout Lévy.
L’auteur nous dresse le portrait d’un homme tel qu’il aime à les dessiner, un écrivain à succès mais qui est constamment harcelé par le doute. Il se laisse séduire par l’une ou l’autre femme contactée par Facebook, mais un jour, un homonyme entre en contact avec lui pour le mettre en garde : sa fille est en danger.
Plus d’avis ici …
Je n’étais qu’un fou de Thierry Cohen
Date de parution : 09/04/2014
Article publié par Noann le 30 avril 2014 dans la catégorie
Cru bourgeois
« Petite poule, poupée gigogne, allez, donne-nous ton œuf. »
Une jeune femme enceinte passe tout son temps seule chez elle. Dans cet isolement, elle gamberge et croit entendre des voix. Ce sont celles de ses ancêtres qui lui veulent du mal, jusqu’à vouloir s’emparer de son bébé. Sa mère lui donne de précieux conseils tandis que son père essaie de la raisonner. Son compagnon ignore tout de cela mais le doute s’installe peu à peu. Peut-être fait-il partie de cette étrange conspiration…
L’auteur nous entraîne dans les abysses d’une âme en plein chaos, bouleversée par la maternité et les voix maléfiques qui la hantent.
Chaque paragraphe est imprégné d’angoisse et les mots sont d’une noirceur qui fait frémir. Çà et là quelques traits d’humour dévastateur s’immiscent entre les lignes et viennent grossir plus encore l’horreur larvée qui émane du récit.
L’écriture est acerbe et opère dans la mémoire du lecteur comme une danse macabre qui fait trébucher et chanceler le lecteur qui se perd dans ce récit sinistre, voire lugubre.
Ma conclusion : un roman dérangeant à déconseiller aux femmes enceintes, à celles qui n’ont pas connu la maternité et enfin à celles qui ont été victimes d’une famille trouble et ambigüe, ou ayant fait l’objet de menaces de certains membres de celle-ci alors qu’elles s’apprêtaient à donner la vie…
Ce roman a remué en moi de bien lourds souvenirs. C’est sans doute ce qui m’a motivée à ne lui attribuer qu’un seul verre dans notre classement…
Eux de Claire Castillon
Date de parution : 06/03/2014
Article publié par Catherine le 29 avril 2014 dans la catégorie
vin de table
Sur l’île suédoise de Möckelö, Svarte vit difficilement la cohabitation avec son père, un homme aigri et éteint depuis la disparition inexpliquée de sa femme. Celui-ci surprotège son jeune fils Kare, délaissant sans scrupule l’aîné à la chevelure noire, trop semblable à la mère disparue. Devenu adulte, le ténébreux Svarte prend la fuite par la mer pour mener une expédition commerciale, tandis que Kare s’échappera à l’ouest pendant plusieurs années.
De l’autre côté de la mer Baltique vivent un détaillant en soie nanti et ses enfants, Radoslav et Milka. Radoslav nourrit le rêve de devenir soldat tandis que sa sœur s’amuse avec ses esclaves.
Lorsque la ville tombe aux mains des forbans, la jeune fille sera contrainte d’accompagner son frère à bord d’un bateau où elle côtoiera des marins grossiers venus du Nord. En route donc pour un nouvel avenir…
Ainsi, les deux familles aux antipodes se retrouvent confrontées à vivre les uns avec les autres dans un climat hostile.
Et tandis que les deux familles opposées finissent par se côtoyer. Entre la belle et riche Milka et le fils d’un constructeur de bateaux, naîtra alors une histoire d’amour improbable et remplie de rebondissements.
Un récit qui nous conduit au Xème siècle au pays des drakkars et des croyances plus extraordinaires et énigmatiques les unes que les autres. Une escale récréative dans un bout d’histoire chargé de joutes, de batailles mais aussi d’humanité.
Nous sommes ici à mille lieues, à tout le moins en ce qui concerne la thématique, du très beau roman de Katharina Mazzeti, « Le mec de la tombe d’à côté ». L’auteur nous livre à présent une sorte d’allégorie historique bien menée, mais j’ai déploré cependant le style confus et embrouillé de l’auteur, auquel l’on n’est pas habitué. Certes l’on retrouve çà et là l’humour de l’auteur et l’écriture danse et virevolte énergiquement, entre amour et poésie mais cela ne m’a pas convaincu à le préférer au précédent opus cité plus haut.
Une fable tragi-comique, où l’amour s’immisce entre les lignes, qui donne au lecteur un bon moment de détente mais ne laisse pas dans la mémoire un souvenir fracassant…
Le Viking qui voulait épouser la fille de soie de Katarina Mazetti
Date de parution : 1/3/2014
Article publié par Catherine le 21 avril 2014 dans la catégorie
Cru bourgeois
Défi gagné pour Annie Ernaux que d’oser approcher une thématique rébarbative et insignifiante à la fois, en donnant à celle-ci toute la magie, tout simplement en se livrant, en donnant en lecture des bouts de vie… dans un supermarché. Ainsi, pendant une année, l’auteur a noté çà et là tout ce qui l’interpellait lorsqu’elle parcourait les rayons d’un grand magasin. De la publicité mensongère aux fausses promotions en passant par la librairie et les articles féminins, les jouets. Entre parangon écologique et étalage d’une mode tendance exposant tour à tour ce qu’il faut porter cet été, manger cet hiver, ou lire encore pour parler en société, cette société poussée à l’extrême dans une course au libéralisme mais teintée de perdition.
Une immixtion passionnante dans des lieux d’une banalité affligeante qui n’appellent d’ordinaire aucun émoi. Grâce à une plume sans fard, imbibée d’humanité, l’auteur nous livre un beau témoignage d’un quotidien qui nous parle à tous et l’on finit même par s’émouvoir de situations qui auparavant ne nous avaient guère marqués ou interpellés. Ainsi, le quotidien de chacun devient une sorte de rendez-vous avec un monde empreint de désespérance, des gens qui, derrière leur masque de sourire, portent en eux des déchirures du passé, des désarrois larvés,
Férue de l’écriture de l’auteure, remplie de vérité et de simplicité, je me suis une fois encore laissée porter par les mots limpides et sincères qui donnent à chaque paragraphe une grandeur et un message intense alors même que le sujet pourrait sembler dénué du moindre intérêt. Ici la vie s’arrête le temps d’une escale dans le monde de consommation où chacun trouve sa place et partage le temps de quelques heures les fragments de vie d’un voisin croisé au hasard, d’un collègue, ou encore d’une midinette en panne d’inspiration qui se cherche à travers la mode, d’un enfant tête baissée lisant en cachette une BD au rayon librairie, d’une ménagère scrutant les affaires à ne pas manquer pour se donner bonne conscience car il faut faire des économies, ou encore la femme d’un homme d’affaires nanti venant remplir son caddie de provisions pour les amis pour les collègues de Monsieur, tous ces gens qui se croisent ici malgré eux, poursuivant le même but, faire leurs achats…
Un petit récit tout en émotion que j’ai traversé en quelques heures, d’une auteure que j’apprécie beaucoup et que je suis de près depuis des années.
Regarde les lumières mon amour d’Annie Ernaux
Date de parution : 27/03/2014
Article publié par Catherine le 17 avril 2014 dans la catégorie
Grand vin
Bernard, la cinquantaine un peu désabusée, enchaîne les coups durs… Sa femme demande le divorce et il perd son emploi. Tant bien que mal, il doit à présent retrouver la force pour survivre dans les méandres d’une vie hachurée, aux lendemains incertains. Les soucis d’argent le contraignent à rejoindre ses parents et vivre auprès d’eux.
La promiscuité des parents âgés n’est pas chose aisée… Bernard doit supporter leur mode de vie routinier et leurs manies… Et les deux vieillards ne se réjouissent guère du retour au bercail de leur fils.
La vie coule doucement entre les humeurs bougonnes des parents jusqu’à ce jour où Bernard fait la connaissance d’une femme aussi tourmentée que lui. Va-t-il pouvoir retrouver le goût du bonheur alors qu’il n’est plus très jeune et n’a pas le physique d’un Adonis ?
Et voici un homme bien mal en peine, qui n’était pas habitué à affronter ce lot de soucis en une fois, vivotant au jour le jour à côté de ceux qui ne peuvent l’aider, trop troublés par le retour du fils en pleine perdition.
J’ai suivi vaille que vaille les pérégrinations de cet antihéros plongé dans un pamphlet de société comme il y en a tant. L’histoire ronronne et assoupit un peu le le lecteur même si on peut relever certains passages bien écrits.
L’auteur examine, une fois encore, le quotidien qui bascule, les écueils du destin qui font chanceler et trébucher, les bouts de vie jalonnés de désillusions. À l’instar du précédent « Je vais mieux », l’auteur se perd dans des lamentations et nous berce d’amertume et de résignation.
Le récit est d’une banalité et d’un ennui consternants mais l’écriture agréable empreinte de mélancolie permet de retenir le lecteur jusqu’au mot fin.
L’on regrette « La délicatesse » qui avait laissé chez pléthore de lecteurs de très beaux souvenirs, un message ancré dans la mémoire.
Dommage qu’il faille espérer de l’auteur le retour d’une plume plus surprenante et d’un message plus intense qui nous avait remplis d’émois naguère…
La tête de l’emploi par David Foenkinos, éd. Flammarion
Date de parution : 08/01/2014
Article publié par Catherine le 8 avril 2014 dans la catégorie
vin de table
Sur un chemin poétique, délicat qui invite à la rêverie, l’auteur nous invite à partager de petits bouts de vie déposés çà et là sur le plus beau des supports papier, la carte postale. Que de mots doux, de petits clins d’œil, d’éclats d’amour, de baisers, de tendresse, de souvenirs de coins idylliques, de ciels désolés, d’éléments déchaînés, de signes de vie, d’amitié réunis dans un délicieux roman de cent pages à peine…
Dans cet opus imprégné d’émotion, l’auteur glorifie la carte postale, fait l’apologie de ce bout de papier-photo comme un signe de vie, un besoin essentiel de dire à ceux qu’on aime que l’on pense à eux. Sorte de repère cette carte postale devient, fût-ce un instant, comme l’escale essentielle d’un bout de vie ailleurs, sous un autre soleil, sur une autre terre, ou juste l’envie de partager un coin de ciel bleu ou d’envoyer quelques mots qui sonnent comme une mélopée dans le cœur du destinataire.
Ce petit récit tout en légèreté porte un titre qui pourrait sembler rébarbatif et émousser l’enthousiasme du lecteur à la lecture de la quatrième de couverture. Mais l’engouement va croissant au fil des pages et dès après avoir ouvert ce petit trésor habillé d’écru et exhalant le papier d’antan, l’on est d’emblée conquis.
Et le cœur rempli d’émois, on parcourt cette promenade de mots avec l’envie de reprendre la plume et de griffonner quelques mots en guise de tendres pensées, de partage d’un ailleurs ensoleillé, d’une brise marine ou de quelques flocons montagnards.
Pour ma part, dans un calepin que j’emporte partout, j’écris à la plume mes émois, dessine mes joies, mes tourments, tous ces fragments de ma vie que je dépose et cloisonne puis retranscris de mon cœur sur le papier. Férue d’écriture intime, je délaisse souvent le clavier trop synthétique. Et les cartes postales ont trouvé dans ma vie une place importante. Maintes fois j’ai envoyé aux êtres chers quelques ressentis d’ailleurs où je séjournais, juste pour leur dire que même loin je pensais à eux.
Ce roman est tout simplement un ravissement. L’auteur nous raconte avec humour et authenticité et à travers une multitude d’exemples de messages écrits à l’encre, certains laconiques, d’autres plus prolixes, combien la carte postale a gardé toute sa fraîcheur et sa beauté inaltérables. Il nous invite à ne jamais laisser de côté ce petit bristol illustré au profit du clavier d’un Smartphone desservant des SMS dénués de la moindre émotion…
Sur un chemin poétique, délicat qui invite à la rêverie, l’auteur nous invite à partager de petits bouts de vie déposés çà et là sur le plus beau des supports papier, la carte postale. Que de mots doux, de petits clins d’œil, d’éclats d’amour, de baisers, de tendresse, de souvenirs de coins idylliques, de ciels désolés, d’éléments déchaînés, de signes de vie, d’amitié réunis dans un délicieux roman de cent pages à peine…
Dans cet opus imprégné d’émotion, l’auteur glorifie la carte postale, fait l’apologie de ce bout de papier-photo comme un signe de vie, un besoin essentiel de dire à ceux qu’on aime que l’on pense à eux. Sorte de repère cette carte postale devient, fût-ce un instant, comme l’escale essentielle d’un bout de vie ailleurs, sous un autre soleil, sur une autre terre, ou juste l’envie de partager un coin de ciel bleu ou d’envoyer quelques mots qui sonnent comme une mélopée dans le cœur du destinataire.
Ce petit récit tout en légèreté porte un titre qui pourrait sembler rébarbatif et émousser l’enthousiasme du lecteur à la lecture de la quatrième de couverture. Mais l’engouement va croissant au fil des pages et dès après avoir ouvert ce petit trésor habillé d’écru et exhalant le papier d’antan, l’on est d’emblée conquis.
Et le cœur rempli d’émois, on parcourt cette promenade de mots avec l’envie de reprendre la plume et de griffonner quelques mots en guise de tendres pensées, de partage d’un ailleurs ensoleillé, d’une brise marine ou de quelques flocons montagnards.
Pour ma part, dans un calepin que j’emporte partout, j’écris à la plume mes émois, dessine mes joies, mes tourments, tous ces fragments de ma vie que je dépose et cloisonne puis retranscris de mon cœur sur le papier. Férue d’écriture intime, je délaisse souvent le clavier trop synthétique. Et les cartes postales ont trouvé dans ma vie une place importante. Maintes fois j’ai envoyé aux êtres chers quelques ressentis d’ailleurs où je séjournais, juste pour leur dire que même loin je pensais à eux.
Ce court roman est tout simplement un ravissement. L’auteur nous raconte avec humour et authenticité et à travers une multitude d’exemples de messages écrits à l’encre, certains laconiques, d’autres plus prolixes, combien la carte postale a gardé toute sa fraîcheur et sa beauté inaltérables. Il nous invite à ne jamais laisser de côté ce petit bristol illustré au profit du clavier d’un Smartphone desservant des SMS dénués de la moindre émotion…
Alors continuons de griffonner sur des bouts de carton nos messages du cœur, envoyons nos émois et gardons le sens de l’émerveillement à la découverte du morceau de vie reçu dans la boîte aux lettres…
La théorie de la carte postale de Sébastien Lapaque
Date de parution : 05/02/2014
Article publié par Catherine le 27 mars 2014 dans la catégorie
Premier Grand Cru Classé
D’abord une longue hésitation chez le libraire… Voilà un sempiternel roman qui parle de sexualité décalée comme il est coutumier actuellement, et très « tendance » d’en voir pléthore dans les présentoirs des librairies… Sujet intéressant toutefois ici et l’envie d’en savoir plus.
Entre roman et biographie, l’auteur se pose une question fondamentale. Quand ressent-on dans l’enfance les premiers balbutiements puis les premiers émois pour quelqu’un du même sexe que soi ? Ainsi il se revoit enfant et déjà différent, se heurtant au malaise de la famille à cause de son comportement étrange et au père désormais silencieux, caché derrière des œillères pour fuir ou repousser cette réalité désormais installée.
Tour à tour, l’auteur tente de trouver ses repères, recherche les confidences de ses amis comme emplâtre sur ses pensées délirantes. Entre les lignes, il parle de son enfance dans un milieu aisé auprès d’une mère castratrice, d’un père qui s’est claquemuré dans sa tour d’ivoire, de ses multiples questionnements sur l’enfance et la sexualité.
Un récit au titre coup de poing qui relate les conflits intérieurs de l’enfance, les émois, la famille réfractaire puis au bord de l’aveu. Et l’auteur nous balance tout de go les bouts de son enfance déchirée par les coups de sentences de la famille et les opinions d’amis.
L’écriture est énergique, les mots parfois grivois, raboteux mais sur fond de tendresse larvée. Seule la relation de mutisme entre père et fils est émouvante.
Un récit indécent et clandestin à la fois livré dans une bourrasque de mots jetés çà et là de façon déstructurée… Une sorte de conte moderne rédigé à la façon d’une suite de messages sur les réseaux sociaux. Il n’y a donc guère d’envolée littéraire, le style est hachuré et les mots sont comme jetés çà et là sans se fondre dans des phrases élégantes qui, à défaut de couler harmonieusement, laissent sur le papier comme une rature, un griffonnage…
Histoire de ma sexualité par Arthur Dreyfus
Date de parution : 02/01/2014
Article publié par Catherine le 18 mars 2014 dans la catégorie
vin de table
Il abandonne la République théologique qu’il a servie toute sa vie… Lui, Colonel et proche du Commandeur suprême. Elle était l’Appât 455 dans cette geôle… Martyrisée et violée pendant des années, elle a pourtant refusé de donner à ses bourreaux le nom de l’homme qu’elle n’a jamais cessé d’aimer.
Bien des lustres plus tard, ils se retrouvent loin de leur pays d’antan et nouent des liens équivoques. Les secrets enfouis ressurgissent, les souvenirs de cette perversité de l’époque dictatoriale qu’ils ont connue et leur ardente passion amoureuse qui les menés à l’ostracisme. Il la retrouve dans son pays d’exil où elle vivait seule et il s’y installe comme réfugié politique, auprès de cette femme qu’il engage comme traductrice…
Un chassé-croisé subtil entre douleur et passion. Le récit sonne dans le cœur et dans les tripes, les mots sont puissants et l’on se laisse emporter dans cette histoire démesurée qui tient en haleine jusqu’au mot fin.
Entre les lignes se glissent l’amour, grandiose et ardent, et les sentiments intenses qui donnent aux personnages de ce roman une force et un courage extrêmes, l’envie de tenir debout à tout prix, alors même qu’ils subissent une violence excessive.
Viennent alors s’entremêler des questions essentielles : pourquoi ces deux êtres aux antipodes se sont-ils retrouvés et se raccrochent-ils l’un à l’autre vers un même destin, suivent-ils le même chemin ? L’auteur nous invite à suivre les plaidoyers intérieurs de cet homme et cette femme déchirés, leurs espérances, leurs désarrois et la force de leur amour martelé et reconstruit pour des lendemains heureux dans leur nouvelle terre nordique, loin de l’Iran qui les a laissés exsangues mais confiants malgré tout…
Un récit tout en intensité où tragédie et amour se côtoient et s’entrecoupent. Belle apologie de l’amour qui reconstruit, même si l’on a vécu sous le joug de la violence et du totalitarisme à outrance.
Le colonel et l’appât 455 de Fariba Hachtroudi
Date de parution : 03/01/2014
Article publié par Catherine le 10 mars 2014 dans la catégorie
Grand vin