Chance est une gamine adorable, toujours soucieuse de chacun, désireuse d’assurer tant bien que mal l’image de la petite fille qui a pris la place d’un frère aîné mort avant sa naissance. Un rôle bien difficile à tenir alors que le grand-frère disparu était mythifié par la famille.
À la mort de son père, lorsque la maison familiale de vacances est vendue, les attaches d’antan cèdent rapidement, laissant Chance délivrée des meurtrissures du passé. Et Chance doit quitter cette maison et son écrin de verdure, juste séparée de la mer par un parapet en pierres, mais aussi ses marques, ses repères. Surgissent alors dans la mémoire de Chance mille questions sur ses origines, son passé.
Un nouvel envol s’impose à elle, avec ce besoin irrépressible de reconstruire les fortifications brisées de son cœur et de sa vie. Et quand un départ inopiné survient, mille questions virevoltent dans nos pensées. Et la petite fille aux premiers balbutiements de sa vie d’adulte, se rappelle les conversations avec son père, la grand-mère revêche et cruelle, les émois des retrouvailles en famille, mais aussi les affrontements, l’azur du ciel qui réconfortait les cœurs, les joies mais aussi les déchirures enfouies, tout ce qu’il faut à présent ressortir des tiroirs de l’âme.
L’écriture est belle, simple, baignée de mélancolie. Entre les lignes émane une atmosphère douce-amère de fin de vacances improvisée laissant planer un goût de saison morte, un ciel désolé, une Bretagne désertée à la hâte par une famille décimée et meurtrie.
Un seul bémol pour moi… Il s’agit certes d’une chronique familiale bien dépeinte, réaliste, mais hélas approchée mille fois…
Zou de Anne-Véronique Herter, éd. Michalon
Date de parution : 21/08/2014
Article publié par Catherine le 10 novembre 2014 dans la catégorie
Cru bourgeois
Présentation de l’éditeur :
Un jeune homme de dix-neuf ans, entouré d’amis machistes et cyniques, rêve de connaître une première aventure sexuelle. En boîte de nuit, il remarque une superbe brune, Leïla, une déesse qu’il croit être hors de portée. Mais un miracle se produit : elle se tourne vers lui. Entraînés par le rythme des chansons, ces deux personnages vont perdre le contrôle d’eux-mêmes et laisser libre cours à leurs désirs. Ils vont vivre une longue nuit d’amour qui les marquera à jamais. Leurs ébats seront l’occasion de découvrir qui est l’autre, par-delà les différences entre les cultures et les sexes… Dans les première lueurs de l’aube, ils sauront vraiment – pour reprendre l’expression de Mathieu Lindon – « ce qu’aimer veut dire ».
Mon avis :
J’ai pu suivre la genèse de ce texte quasiment depuis le début, l’auteur m’avait envoyé sa première version, ainsi qu’une suivante, puis la version finale qui va être publiée cette semaine. J’ai apprécié le travail de remise en forme, ainsi que la manière dont l’auteur a mis ses doutes à profit pour faire évoluer son texte. Il a été complètement refondu, pas une seule ligne, ou très peu, n’a résisté au peigne fin de son créateur. Le résultat est estimable, la nouvelle ainsi revue possède une justesse de ton dont le premier jet était dépourvu, et pas mal de scories de langage ont été nettoyées. Le résultat final est agréable à lire, l’écriture est fluide, on entre dans la peau du personnage principal, qui est aussi le narrateur, sans encombre, dès les premières lignes. L’auteur exploite admirablement bien les troubles de jeunes gens face à la nature féminine, si ombrageuse. Dans ce groupe d’amis, certains font les matamores devant les femmes qu’ils croisent. Le narrateur lui, plus sage, en apparence du moins, cherche à les écouter et à les comprendre. Et de fait, il y parvient. Il croit y parvenir. L’on suit ses errements de pensée de près, et l’on chemine avec lui dans la quête du Saint Graal : la fille jolie, envoutante… Et surtout, pas farouche, ou juste ce qu’il faut – eh oui nous sommes dans un texte érotique, tout de même. Mes griefs se portent sur des points de détail. J’ai achoppé sur certains effets de style… ” Son sexe battait aussi fort que mon cœur. Son cœur battait aussi fort que mon sexe..” J’ai relevé aussi certaines “erreurs” au niveau de la construction : l’histoire se passe dans les années 70 ou 80, par là, mais des auteurs qui n’étaient pas encore nés sont cités par le narrateur. Je note aussi une tendance à passer du point de vue du narrateur à la première personne au narrateur omniscient ; tout à coup, il sait ce que pense la fille qu’il est en train de rencontrer, ce qu’elle va faire, ce qui va se passer.
L’ensemble reste bien agréable et parlera à la majorité des lecteurs, masculins en particulier, qui se retrouveront dans le personnage principal, reconnaitront leurs propres difficultés quand il s’agissait de séduire, à l’adolescence, et même après, longtemps après. S’agissant de cœur, rien n’est jamais simple…
Tu as le sexe d’un ange – Yannis Z
Date de parution : 07/11/2014
Article publié par Noann le 4 novembre 2014 dans la catégorie
érotique,
Grand vin
Jean, 58 ans, vient de perdre son emploi. Auparavant marié, mais l’absence d’un enfant désiré si ardemment, qui n’est jamais arrivé, a laissé son couple en pleine dérive jusqu’à la séparation. Il a eu une amante qu’il a perdue de ne jamais lui avoir dit qu’il l’aimait. Dans son panier de tristesse et de soucis, il ne lui reste que quelques amis chaleureux et compréhensifs mais que la vie bien remplie par le travail, les enfants éloignent de lui de plus en plus, le laissant devant un vide sidéral.
Dans sa traversée du désert, il se rend régulièrement à l’Oiseau bleu, un petit café où il retrouve quelques potes et retrouve sa passion d’antan, la photographie.
Et l’âme de Jean se remplit de mélancolie… Surgit alors un déluge de souvenirs et il se met à faire le tri de toutes les photos de son passé, celles prises çà et là lors de voyages, d’événements heureux, de son entourage évaporé, tous ces bouts de vie traversés entre joie et peine, entre bonheur extrême et déception.
Il fait le compte à rebours de sa vie et essaie à tout prix d’en reconstruire les fragments défaits.
Un récit tout en sensibilité qui nous fait plonger dans notre passé et nous invite à ne jamais laisser s’envoler les souvenirs mais de les cloisonner dans la bibliothèque de son cœur et les faire resurgir de temps à autre.
L’écriture liquoreuse et empreinte de délicatesse, le style dénué d’ornement stérile convient le lecteur à une douce balade au cœur des secrets enfouis sans jamais n’y voir autre chose que l’opportunité d’un lendemain meilleur.
Un témoignage émouvant sur l’importance de la réalité face au virtuel, ici livré par le biais de photographies que Jean a soigneusement remisées et ressort enfin pour reconstruire le puzzle de son passé.
Une promenade dans le temps que chacun d’entre nous fait tôt ou tard pour retrouver des repères ou peut-être mettre à profit ses expériences négatives ou merveilleuses et ne plus regarder que le présent, en renforcer les contours, espérer une nouvelle lumière…
Photos volées de Dominique Fabre
Date de parution : 21/08/2014
Article publié par Catherine le 1 novembre 2014 dans la catégorie
Grand vin
La vie d’un homme. Rien de bien original ni alléchant, penserez-vous. Mais celle de Philip Bowman est plutôt intéressante.
Alors que la Seconde Guerre mondiale se termine enfin, le jeune homme rentre à New York. Il se fait engager par une maison d’édition et en devient très vite le directeur littéraire. Ce monstre sacré de l’édition voyage d’un bout à l’autre de la terre, plonge dans tous les océans, succombe à la chair et l’amour des femmes et savoure chaque instant avec émerveillement et intensité.
Et le héros nous happe, nous scotche à ses bouts de vie, nous touche en plein cœur. Tantôt dans son rapport avec les intellectuels du monde littéraire, que dans ses relations avec les femmes, qu’elles soient sexuelles ou amoureuses, Philip Bowman nous émeut. Et bien que les différentes thématiques de ce roman aient été approchées à maintes reprises, l’auteur parvient à capter notre esprit tant il rend crédible son héros et les personnages qui l’entourent.
L’auteur dessine avec justesse les générations qui se croisent dans une Amérique intellectuelle entre le monde de l’édition, des auteurs et celui des femmes. La plume est limpide, les mots coulent comme une liqueur douce-amère. Et avec un talent incontestable, James Salter a fait de cette histoire a priori banale un panorama magistral.
Des fragments de vie, La vie tout simplement, regardée par l’auteur à travers des verres grossissants et relatée par des mots de vérité.
Le lecteur s’enthousiasme de la beauté de ce récit d’un auteur américain, certes, mais magnifiquement traduit. Au fil des pages, l’auteur nous met en haleine et garde le suspense intact jusqu’au bout, puisqu’il faudra attendre la dernière ligne qui révélera enfin la signification du titre du roman…
Une très belle surprise…
Et rien d’autre de James Salter
Article publié par Catherine le 26 octobre 2014 dans la catégorie
Grand vin
Denis, la quarantaine, est un écrivain médiocre et sans le sou. La nuit, il se transforme en drag-queen, porte des vêtements de femme et danse dans un cabaret devant une foule de mâles excités. Ainsi, il vivote entre deux existences bancales, erre au milieu d’un entourage peu glorieux, entre sa femme Veronica, extravertie et Paul, un beau-père mafieux pas vraiment enthousiaste lorsqu’il découvre la vie nocturne de son gendre et ne voit pas cela d’un très bon œil. Pour sortir Denis de ce milieu malsain, il lui trouve un emploi qui devrait le tirer d’affaires. Chaque semaine, en compagnie d’un acolyte prénommé Robert, il sera chargé de se rendre chez les débiteurs de son beau-père et jouer le rôle de récupérateur de créances…
Denis est ravi de ce nouvel emploi, qui lui inspire même le sujet d’un nouveau livre. Cette fois, le roman est couronné de succès et Denis retrouve peu à peu confiance en lui.
Un peu plus tard, Paul fait l’objet d’une tentative d’assassinat… Et viennent alors s’entrechoquer mille questions. Qui est le coupable ? Et pourquoi ? Denis, Robert, Veronica ? Tous semblent suspects car tous nourrissaient le rêve de se débarrasser de ce mafioso véreux.
S’ensuit alors un accident de voiture qui bouclera la spirale infernale et confrontera les protagonistes de cette histoire invraisemblable. Ainsi s’entrecroiseront des mondes aux antipodes, allant de l’intelligentsia à celui de la nuit.
L’auteur nous entraîne dans une sorte de feuilleton au ton biscornu où l’on croise des personnages étranges, entre autres l’écrivain raté qui se révèle enfin en acceptant un emploi de secours lui redonnant l’inspiration et l’occasion d’un nouveau roman, le beau-père mafieux qui a fait fortune grâce aux volailles surgelées. Dans ce monde décalé, se côtoient des intellos, des psychopathes et chacun y va de son extravagance pour rendre les situations plus loufoques les unes que les autres.
Et l’auteur de traiter à l’envi des thématiques allant de l’univers des travestis jusqu’à celui de la mafia.
Pour ma part, je n’ai pas du tout accroché à l’histoire qui m’a semblé décousue. De même, les personnages ne m’ont pas émue le moins du monde. Certes, l’auteur tente de donner à son héros écrivain toute la l’intensité et démontrer combien un artiste ferait tout pour connaître un fragment de succès mais les autres personnages entourant Denis ne m’ont en revanche pas convaincue du tout.
Chéri-Chéri de Philippe Djian
Date de parution : 09/10/2014
Article publié par Catherine le 23 octobre 2014 dans la catégorie
vin de table
Les touristes ont abandonné les belles plages de la Riviera pour regagner le chemin du travail et les villes bruyantes et tumultueuses. Alors qu’il devrait régner à présent, dans ce petit coin de villégiature ravissant, une atmosphère de douce quiétude, de sérénité, il se produit une suite d’événements insolites et nuisibles. D’abord, une bourrasque s’abat sur la côte, dévastant le paysage balnéaire et donnant à l’endroit un parfum de fin du monde, et ensuite la découverte d’Antoine, un jeune footballeur renommé, retrouvé mort sur un banc près de l’hôpital. S’ensuivent de multiples disparitions, de morts inexpliquées… Que s’est-il passé dans ce bout de terre du Sud la France où l’azur a fait place à la grisaille ? Pourquoi tant de destins fracturés ?
C’est le cœur rempli d’enthousiasme que j’ai découvert chez mon libraire le dernier roman d’Olivier Adam, auteur que je suis depuis le début et dont j’ai pu apprécier à maintes reprises le talent indéniable.
Ce dernier opus nous fait plonger d’emblée dans une sinistrose et un désarroi si importants que l’on a du mal à s’accrocher à cette histoire qui prend une tournure apocalyptique. Dans cet univers désolé, où sonne le glas de la perdition, survivent des cœurs meurtris, qui n’ont pas compris ce qui leur arrivait et surtout n’y étaient pas préparés. Et l’auteur ne nous épargne pas non plus… L’on se fait les témoins de cette catastrophe si improbable, si démesurée dans un lieu de France aseptisé et doré.
La plume est enlevée et le suspense bien mené jusqu’au bout. L’auteur s’immisce avec une grande subtilité dans les âmes blessées de ses personnages et nous livre avec beaucoup de vérité ce que chacun ressent et comment chacun tente de se sortir de sa soudaine décrépitude. Petit à petit se construit un monde décalé où les faibles se perdent encore plus, tandis que les plus hardis gagnent du terrain.
Magnifiquement décrits sont les paysages paradisiaques où cet été encore se prélassaient des corps devenus doucement vermeils caressés par les rayons d’Helios. Ces rivages idylliques à présent sinistrés se sont déteints en gris orage et assombrissent le ciel et les cœurs. Et le lecteur se sent un peu comme pris en otage dans cette histoire où la noirceur imprègne à l’envi chaque paragraphe jusqu’au paroxysme.
Certes un très beau récit, mais les événements et les situations sont tellement poussés à l’extrême qu’ils frisent le délire, voire l’hystérie. De même, les personnages, si attachants soient-ils, s’intègrent dans une mêlée de névrosés qui sont l’apanage du paysage actuel de la société…
Un peu moins convaincue qu’à l’accoutumée par ce nouveau roman d’Olivier Adam.
Peine perdue d’Olivier Adam
Date de parution : 20/08/2014
Article publié par Catherine le 9 octobre 2014 dans la catégorie
Cru bourgeois
Délaissant quelque peu mes lectures en cours, certaines ardues et d’autres plus légères de cette rentrée littéraire 2014, je me suis autorisée à une échappée hors des sentiers battus et parfois ennuyeux je l’avoue, une escapade alléchante dans un monde plutôt inhabituel dans mon chef, celui de la littérature érotique. Et ma foi, je n’ai pas été déçue. Je suis même devenue une lectrice acharnée de cette belle collection Osez… de la Musardine. D’aucuns diront que la littérature érotique est une sorte de refuge, une voie de garage pour auteurs en perte d’inspiration, voire un agrégat de textes bâclés, d’écriture médiocre ou peu soignée, un déballage des fantasmes enfouis dans le cœur et l’âme des auteurs qui s’y consacrent.
Que nenni… Pas le moins du monde… Et je m’insurge contre ceux qui bannissent de leur vie la littérature érotique, la qualifiant à tort de légère, vulgaire et dénuée de la moindre émotion.
Ainsi je découvre ce nouvel opus habillé cette fois dans une couverture bleu nuit et orné d’une jolie photo. Voici un recueil d’histoires de châtiments sexuels, toutes originales et qui nous font découvrir mille facettes de la punition, qu’elle soit infligée à un partenaire maudit, un mari volage, une lesbienne, ou encore une garce. J’ai lu avec beaucoup de plaisir ces vingt nouvelles ardentes au ton hardi et intrépide. Tous ces récits apportent un petit bol d’air, donnent un agréable moment de lecture.
Certaines nouvelles m’ont particulièrement enthousiasmée, enivrée ou troublée même si je félicite tous les auteurs qui ont contribué à ce recueil pour leur empreinte originale et leur talent …
Parmi les textes que je retiens plus particulièrement, je me suis émue de l’excellent texte de Noann Lyne, Amours félines, une balade dans la vie d’un couple de lesbiennes où de redoutables punitions et humiliations sont infligées à l’une d’entre elles par sa moitié. La fin du récit mérite aussi qu’on s’y attarde un peu tant elle est chargée d’émois et de douceur, prémices d’un grand bonheur. Un ravissement. Tantôt divertie, tantôt attendrie par les lignes d’Aline Tosca dans un texte qui aborde une thématique plus crue, celle de la période menstruelle… Enthousiaste aussi pour la très belle histoire d’Olivier Humbert, Garance, où se côtoient harmonieusement érotisme et politique. Puis dans le très beau récit Jalousie féroce, Clarissa Rivière nous entraîne dans les arcanes de l’échangisme, avec son cortège d’états d’âmes entre jalousie pour certaines et complicités pour d’autres. Elle conte les désolations d’une femme amoureuse, déchirée de voir son homme sous l’emprise d’un autre corps féminin avide de jouissance. Cassandra Maraval nous conduit avec talent vers l’univers d’un couple d’abord improbable qui finit par se trouver et se plaire. Je me souviens d’une scène particulière qui m’a fait frémir… L’épilation intégrale du sexe d’Emma prodiguée par Florent. Et puis Julie Derussy, à travers une belle écriture et un style cadencé, nous présente Maîtresse Delphine, adepte de sadomasochisme.
Certains écrits sont plus grivois – Le texte de Pierre des Esseintes jouxte la pornographie -, d’autres plus délicats, mais tous ont le mérite de faire passer un excellent moment de détente. Et l’on se réjouit toujours des mots justes et bien choisis livrés par les belles plumes qui sont réunies ici.
A lire sans hésitation…
Osez 20 histoires de punitions sexuelles, éd. La Musardine
Date de parution : 20/09/2014
Article publié par Catherine le 29 septembre 2014 dans la catégorie
érotique
Voici une nouvelle d’une dizaine de pages, parue aux éditions “Sous la cape”, une maison qui publie des textes insolites, décapants, dérangeants même… Bref, ce qui ne se publie pas ailleurs.
Magali est conviée au mariage de son amie Nadège. Mais… Elle cultive un grief de longue date envers la mariée. Celle-ci épouse Fabrice, l’homme que Magali aimait autrefois… Et qu’elle aime peut-être encore. Magali fulmine sa revanche. Ce mariage sera l’occasion rêvée pour s’affirmer, et pour régler ses comptes. Elle s’ingénie à provoquer les invités mâles. Elle parvient sans peine à les attirer dans tous les endroits alentour, et à obtenir les faveurs désirées… Jusqu’à une gâterie sous la table du repas nuptial… Avec une personnalité de marque ! Mais je n’en dis pas plus, ce serait rompre l’intrigue.
L’écriture de l’auteur est soignée, classieuse, avec un vocabulaire riche et un style impeccable, sans oublier une pointe d’humour discret. Le lecteur tourne sans peine les pages, intrigué de savoir comment cette diablesse de Magali va parvenir à mettre le chaos, en toute discrétion, dans cette noce qui s’annonçait pourtant sereine, et qui le restera… En apparence. L’histoire est bien menée, rapide, les scènes érotiques sont intenses et audacieuses… Peut-être un peu courtes. Le lecteur n’a guère le temps de reprendre ses esprits que déjà la suite arrive, et elle est rocambolesque… C’est ultra difficile de passionner un lecteur sur un format aussi court, et l’auteur y arrive avec brio. Mais certains lecteurs auraient peut-être aimé que l’histoire continue et que les personnages et les situations soient plus amplement décrits.
C’est un moment d’érotisme décomplexé et savoureux, qui ravira tous les amateurs du genre.
Témoin – ChocolatCannelle. Éditions Sous la cape
Date de parution : 10/07/2014
Article publié par Noann le 22 septembre 2014 dans la catégorie
érotique